Aucun cas de paludisme n’a été détecté à Mayotte depuis le début de l’année, alors qu’il y avait eu quelque 25 cas sur les 9 premiers mois de 2012.
Si le mot éradication n’a pas été prononcé, la réduction de l’incidence du paludisme à zéro est aujourd’hui atteinte à Mayotte, du moins depuis le début de l’année. En effet, durant les 9 premiers mois de 2013, le taux d’incidence du paludisme est resté nul, alors que l’an passé quelque 25 cas ont été déclarés.
Le 101e département est désormais épargné par le paludisme, après avoir enregistré une baisse continuelle du nombre de cas, passant de 3% en moyenne entre 2003 et 2010 à 0,3 pour 1000 en 2012.
Parallèlement aux moyens déployés pour lutter contre le paludisme, des efforts de prévention ont permis de réduire en amont la propagation de cette maladie. Outre les campagnes de sensibilisation, l’introduction en novembre 2010 des moustiquaires imprégnées d’insecticide, notamment dans le Nord de la Grande Terre, a été l’un des facteurs ayant contribué à ces résultats satisfaisants.
Pour autant, les responsables de la lutte anti-vectorielle à l’agence régionale de Santé (ARS) demeurent vigilants et réitèrent leur souhait d’un renforcement des mesures préventives. A cet effet, les opérations anti-moustiques devront se poursuivre afin d’éradiquer la dissémination d’autres maladies vectorielles telles que le chikungunya et la dengue.
« Les agents de l’ARS ont ainsi déjà distribué à la population mahoraise pas moins de 60.000 moustiquaires et Pamandzi et Bouéni seront les prochaines villes à bénéficier de ces dotations en moustiquaires », comme le rapporte Indian Ocean Times.
Par ailleurs, Mayotte a été jusqu’ici à l’abri du paludisme pour d’autres raisons, notamment d’ordre climatique. La menace vectorielle se serait éloignée après « (…) une saison humide très faiblement pluvieuse l’an dernier et une saison sèche très prononcée » cette année, conclut le site d’information.