Au sénat, Thani Mohamed Soilihi profite du choléra pour dénoncer les méthodes migratoires du président comorien

Une question sensible

Le débat au Sénat autour du choléra a pris une tournure inattendue ce mercredi. Lors de sa prise de parole, le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi saisit l’opportunité de la séance de questions au gouvernement pour soulever une question sensible : les méthodes migratoires du président comorien Azali. Son interpellation, dirigée vers le ministre de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, dévie rapidement vers la problématique de l’immigration clandestine massive de l’archipel des Comores vers Mayotte. Face à cette question qui dépasse le cadre de sa compétence, le ministre de la Santé se voit contraint de recentrer la discussion sur le plan de riposte contre le choléra. Il a alors mis en avant les mesures de contrôle sanitaire aux frontières et les efforts de désinfection, ainsi que la sensibilisation de la population aux gestes de prévention, détaille le Journal de Mayotte.

Une double menace

Le sénateur mahorais persiste dans sa critique en associant l’importation du choléra à une dénonciation des pratiques migratoires du président Azali, qualifiées de "Poutiniennes" en référence à Vladimir Poutine. Cette comparaison souligne une double menace, à la fois politique et sanitaire, alimentée par une gestion jugée défaillante des flux migratoires et des relations diplomatiques. "Tout cela est la conséquence de la non-maîtrise des flux migratoires en provenance des Comores dont le président ne respecte pas ses engagements. Azali utilise des méthodes migratoires Poutiniennes, ce n’est pas étonnant quand le président russe promet de déstabiliser la France à Mayotte, et que Azali le félicite pour sa brillante réélection.", a lâché le sénateur. Son intervention ne manque pas de marquer les esprits dans l’hémicycle, laissant entendre que des leçons doivent être tirées de cette situation.

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