En cette période de crise à Madagascar, un grand nombre de malgaches choisit les plantes médicinales pour se soigner, les prix de médicaments ayant largement dépassé le pouvoir d’achat.
Une grande partie de la population a opté pour les plantes médicinales qui coûtent moins chères. Selon Les Nouvelles, 80% de la population, essentiellement localisée dans les lieux éloignés ont recours aux soins traditionnels. La majorité des habitants de la campagne n’a pas accès aux soins primaires, les zones reculées n’ayant pas de centre de santé.
Face à la cherté des produits de la médecine moderne, l’on a enregistré une hausse de la consommation de ceux de la médecine traditionnelle. Aujourd’hui, nombreuses femmes malgaches font aussi usage de plantes naturelles pour la beauté et le bien-être.
La Grande île abrite un large éventail de plantes médicinales dont l’usage est efficace aussi bien pour le bien-être que pour la santé ou la beauté.
L’Institut Malgache pour les Recherches Appliquées (IMRA) a jusqu’ici découvert 49 produits médicamenteux à partir des plantes, 6 autres sont en attente de vulgarisation. La pommade "Madécassol" par exemple est faite à base "talapetraka", une plante cicatrisante pour panser les plaies. Pour soigner l’hypertension, la plupart des malgaches en milieu rural utilise les pervenches.
"La diversité des climats et des terrains a permis dans le pays l’éclosion d’une flore riche qui compte environ entre 12.000 et 14.000 espèces végétales, dont la majeure partie, endémiques, sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle", rapporte le journal.
Par ailleurs, la journée du 31 août a été dédiée à la Médecine traditionnelle africaine sous le thème « Conservation des plantes médicinales : le patrimoine de l’Afrique »