Après la mutinerie qui a secoué hier une base militaire, l’atmosphère reste pesante à Antananarivo. La station radio locale Free FM est accusée de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
La station radio locale Free FM est accusée par le ministère de la Communication de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat après la diffusion de « fausses informations » au temps fort de la mutinerie. « Free FM aurait fait intervenir sur ses ondes un prétendu mutin ‘annonçant la dissolution de l’Etat et la mise en place d’un directoire militaire’ », rapporte L’Express.
Ce lundi, malgré un calme apparent, l’atmosphère reste pesante à Antananarivo, au lendemain de la mutinerie qui a secoué la base militaire BANI et le Régiment des Forces d’Intervention (RFI).
L’armée malgache a mis fin à la mutinerie au sein d’une base militaire d’Ivato à la suite d’un assaut lancé en début de soirée. Le chef des mutins, un certain caporal Black a été abattu par balles, tandis que dans les rangs des forces légales, un officier et une nouvelle recrue du Régiment des Forces d’Intervention (RFI) ont été froidement exécutés par les mutins. Quatre autres militaires ont également été blessés dans des échanges de tirs violents.
Une vingtaine de soldats ont investi la Base aéronavale d’Ivato (BANI), mais leur siège n’a duré qu’une journée. Pour l’heure, personne ne sait la motivation de cette mutinerie.
Dans la soirée, le chef d’état major le général André Ndriarijaona a indiqué aux médias que la situation était sous contrôle, malgré un climat sous haute tension ressenti au sein des forces armées. Rapidement, le ministère de la Défense a annoncé l’ouverture d’une enquête afin d’éclaircir les tenants et aboutissants de cette mutinerie meurtrière.
Tous les camps militaires de la capitale restent sur le pied de guerre à la suite d’un ordre émanant de l’Etat-major de l’armée. Les camps militaires d’Andohalo, le siège de l’Etat-major, mais aussi à Ampahibe, Sonierana et Analakely,… « ont vu leur accès systématiquement interdit et mis sous très haute surveillance militaire », selon L’Express de Madagascar. En clair, tous les militaires sont consignés dans leurs camps d’attachement en attendant le retour au calme.
Un grand mouvement d’éléments armés, véhicules légers et camions de transport de troupes se fait également remarquer dans les rues d’Antananarivo depuis dimanche matin. La Gendarmerie nationale ainsi que les Commissariats de police ont également reçu « l’instruction de se tenir prêts », d’après le quotidien malgache.
Sources : L’Express de Madagascar, Les Nouvelles