Initialement considérée comme impossible, la révision de la liste électorale est désormais faisable pour permettre à l’ensemble de l’électorat malgache d’aller voter lors du second tour du scrutin présidentiel.
Une bonne nouvelle pour tous ceux qui ne figuraient pas sur la liste électorale ou qui ne possédaient pas de cartes d’électeurs lors du premier tour de la présidentielle malgache. En effet, ils pourront aller voter lors du second tour au 20 décembre prochain, suite à une disposition prise par la Cenit (Commission électorale nationale indépendante pour la transition).
Une recommandation a parallèlement été faite au conseil des ministres du mercredi 6 novembre pour permettre la révision de la liste électorale, jusque-là considérée comme impossible. Cette recommandation traduit la volonté des autorités malgaches d’éteindre la polémique alors que des milliers de citoyens en âge d’aller voter étaient exclus du processus électoral le 25 octobre dernier, au cours du premier tour du scrutin présidentiel.
Pour sa part, la Cenit a annoncé avoir pris ses dispositions depuis le 3 novembre dernier pour que l’ensemble de l’électorat malgache puisse accomplir son devoir citoyen dans les règles de l’art. Ainsi, les agents électoraux font du porte-à-porte depuis le weekend dernier pour distribuer les cartes électorales ou réinscrire les noms des électeurs sur la liste électorale.
L’intégration des électeurs exclus dans les listes électorales, tout comme la distribution des cartes d’électeurs, sera effective avant la tenue du second round de la présidentielle, « c’est-à-dire, avant le 20 décembre », précise le quotidien Midi Madagascar.
Pour rappel, le premier tour de la présidentielle malgache avait été entaché d’irrégularités diverses, dont entre autres, la non-inscription d’une part importante du corps électoral sur la liste ainsi que la non délivrance ou la non possession des cartes électorales. Ces défaillances, vivement critiquées par les observateurs internationaux, n’étaient toutefois pas de nature à remettre en cause l’issue du scrutin.