Lors d’une visite présidentielle dans une maison d’arrêt à Antananarivo, le chef d’Etat malgache, Andry Rajoelina, a proposé des solutions pour remédier à la surpopulation en milieu carcéral. Dans ce cadre, il a annoncé une mesure de réduction de peine, voire de grâce.
La capacité d’accueil à la prison d’Antanimora, dans la capitale de Madagascar, est largement dépassée. Alors qu’elle ne devrait contenir que 800 personnes, aujourd’hui 4 357 détenus s’y trouvent, selon Madagascar Tribune. Le journal note même que plus d’une dizaine voire une vingtaine de prisonniers sont enfermés dans une même cellule. Quelque 2 462 personnes dans cette prison seraient, par ailleurs, en attente de jugement.
Le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a effectué une visite à la prison d’Antanimora, jeudi 31 octobre, pour y constater les conditions de détention. Afin de désengorger cette maison d’arrêt, il a annoncé la construction de nouvelles infrastructures carcérales et l’accélération particulière du traitement des dossiers des détenus.
Toujours dans le cadre de réduction de population en milieu carcéral, le chef de l’Etat a également parlé de diminution de peine. Lors de cette visite présidentielle, il a gracié six détenus condamnés à une peine de travaux forcés à vie. Parmi ces personnes libérées, figurait un homme qui avait fait plus d’une trentaine d’années de prisons alors qu’il n’avait jamais encore été jugé.
Après avoir annoncé les mesures prises par le régime actuel, Andry Rajoelina a toutefois souligné que les prisons devraient être des lieux où l’on apprend à suivre des règles et non le contraire. Dans un communiqué relatif à cette visite, la présidence a affirmé qu’il y aura une formation pour les détenus afin qu’ils puissent réintégrer sans aucune difficulté dans la société et contribuer au développement du pays à leur sortie.
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