Hier, les yeux de tous les observateurs politiques à Madagascar étaient tournés vers le palais de Mahazoarivo. En effet, le nouveau gouvernement Mangalaza devait être dévoilé samedi 21 novembre. Mais en début d’après-midi, Fetison Rakoto Andrianirina, co-président du Conseil présidentiel, a lancé que « le gouvernement Mangalaza ne sera pas encore publié ce jour ». D’après lui, « une prochaine rencontre serait prévue entre les chefs des quatre mouvances ». Cette rencontre devrait se faire à l’étranger car les deux chefs de mouvance, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, ne sont pas au pays.
Aucune des quatre mouvances n’a donné une explication concernant le blocage du gouvernement Mangalaza.
Des rumeurs circulent que le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Justice faisaient l’objet de négociations qui ont bloqué la publication de ce gouvernement.
Didier Ratsiraka, ancien président et chef de sa mouvance, a expliqué par téléphone sur une chaîne télévisée privée à Madagascar vendredi soir que le blocage ne vient pas de lui ou de sa mouvance.
« Nous n’avons demandé que le ministère des Finances », a-t-il dit. Andry Nirina Rajoelina, président de la Transition, avait déclaré que les noms de ses ministres étaient déjà prêts, il n’attendait que la publication de ce gouvernement.
Du côté de la mouvance Zafy, Emmanuel Rakotovahiny, co-président du Conseil présidentiel, avait averti dès vendredi qu’ « il se peut que la formation du gouvernement ne soit pas pour demain (ndlr. hier) ».
Il a aussi indiqué la persistance des blocages dans les négociations relatives à la répartition des portefeuilles ministériels.
Hier, en tournée dans les régions de la grande île, le président Andry Nirina Rajoelina, affirmait que les membres du gouvernement actuel doivent continuer de travailler, car
« ce sont des personnes compétentes ». Pour lui, la surenchère est déjà dépassée. L’essentiel est de faire marcher les machines administratives malgaches.