Un poids significatif dans les dépenses opérationnelles. Le coût du carburéacteur acquis par la compagnie aérienne nationale à Madagascar s’avère être plus élevé de plus de 40% par rapport à d’autres nations.
Le coût du carburéacteur, acquis par la compagnie aérienne nationale à Madagascar, affiche une hausse de plus de 40% par rapport à d’autres pays. Selon le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, cette disparité constitue l’un des facteurs rendant la gestion des coûts opérationnels de Madagascar Airlines particulièrement complexe, rapporte le média local 2424.mg.
Selon les enquêtes de la Banque mondiale en 2018, le coût du kérosène à Madagascar est en moyenne 34,3% plus élevé pour les vols intérieurs et internationaux par rapport à Johannesburg et Port-Louis. Les écarts de prix avec Guangzhou, en Chine, et Paris atteignent respectivement 38% et 44%. La Société financière internationale estime que le carburant représente 35 à 40% des coûts opérationnels des grandes compagnies aériennes internationales. Pour Madagascar Airlines, le modèle "ACMI" combiné au prix élevé du kérosène entraîne des pertes mensuelles de près de 2,8 millions de dollars, conduisant à la suspension temporaire des vols vers Paris.
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Les prix élevés du carburéacteur entravent la compétitivité des compagnies aériennes et nuisent au développement du tourisme, selon la SFI (Société financière internationale). Avec un seul fournisseur de carburéacteur, la concurrence limitée pousse les compagnies à chercher des options en dehors de Madagascar, contribuant à des pertes de recettes budgétaires. Le ministre Valéry Ramonjavelo annonce des discussions en cours avec le fournisseur pour des résultats prochains.
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