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Deux députés issus du Rassemblement National ont plaidé la cause de Philippe François auprès de la Ministre des affaires étrangères. L’ancien colonel français est emprisonné à Madagascar, il a été condamné à 10 ans de travaux forcés par la justice malgache.
Détenu dans la prison de Tsiafahy située dans la capitale malgache, Philippe François est sous le coup d’une condamnation de 10 ans de travaux forcés pour son implication dans l’affaire Apollo 21. Des élus français ont fait appel à Catherine Colonna pour suivre de près la situation de l’ancien Saint-Cyrien. Gisèle Lelouis, députée des Bouches-du-Rhône, s’est tournée vers le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères pour demander des détails sur l’évolution du cas de l’ex-militaire français.
Elle a interrogé la ministre pour savoir si le gouvernement détient un « plan pour le sortir d’affaire ». Dans sa déclaration, l’élue du Sud de la France a détaillé son point de vue : « la France ne ferme pas les yeux sur l’un des siens et ne laisse aucun de ses soldats derrière elle. C’est une question de réputation dans le monde ». Pour rappel, le citoyen français a été inculpé pour « avoir manigancé » un « coup d’Etat contre le président de la République » dans l’affaire Apollo 21.
Philippe François se trouve sous les verrous de la prison malgache depuis juillet 2021. Gisèle Lelouis s’inquiète sur les conditions de détention de l’ancien gradé français. La parlementaire exige une « une enquête … pour savoir si elles sont dignes et respectent les droits de l’homme ». Selon les renseignements rapportés par l’entourage du Français, il vit dans de terribles conditions. D’après Gisèle Lelouis, il serait « malnutri » : délesté de 25 kg depuis son arrivée en prison. Gisèle Lelouis évoque des conditions « insalubres ». Elle a même donné quelques détails : « Sans eau courante, parmi les rats et les cafards ».
Gisèle Lelouis, n’est pas la seule députée à soutenir l’ancien militaire français incarcéré à Madagascar. La semaine dernière, c’est Annick Cousin qui a alerté Catherine Colonna sur le cas de Philippe François. L’élue du Lot-et-Garonne maintient que « l’accusation n’a jamais pu présenter d’éléments prouvant son implication, et où certaines pièces ont été manipulées ».
En dehors de l’interpellations de ces parlementaires, le sujet "Philippe François" a été de nombreuses fois abordé dans les deux Chambres : le Sénat et l’Assemblée Nationale. Sa famille a rassemblé un comité de soutien qui n’a cessé d’interpeller les autorités françaises.