L’union des Comores a procédé, mardi 4 août, à l’installation du Conseil supérieur de la magistrature. Le président Azali Assoumani a tenu un discours rassurant pour l’occasion.
Créé par la loi N°87-017 du 22 janvier 1991 et révisé par la loi N°15-013/AU du 28 décembre 2015, le Conseil supérieur de la magistrature n’a jamais été installé aux Comores. Mais l’institution a été finalement mise en place mardi. Azali Assoumani a affirmé que cet organe a la compétence de surveillance administrative et de contrôle de l’activité des magistrats. Il se chargera de passer ces derniers en Conseil de discipline et de prononcer des sanctions.
Le chef de l’Etat a indiqué que les Comoriens ne font pas confiance aux institutions judiciaires du pays à cause de la corruption et de l’impunité des dérives. Mais le Conseil supérieur de la magistrature a pour finalité d’obliger ou de permettre aux magistrats "d’exercer leur charge avec dignité, rigueur, diligence et humanité". Azali Assoumani a assuré que : "Les auteurs de l’injustice et leurs complices subiront les peines de leurs fautes".
L’institution judiciaire est composée de 21 membres, dont Azali Assoumani, qui assure sa présidence. Ce Conseil supérieur de la magistrature est élu pour une durée de cinq ans renouvelable. Le président comorien estime que la mise en place de cet organe marque un tournant historique dans la prise en compte des intérêts de ses concitoyens. Il entend assumer pleinement sa responsabilité pour leur redonner confiance.