L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé que 22 marins cambodgiens victimes de trafic d’êtres humains ont été secourus au large de l’île Maurice.
L’OIM tire la sonnette d’alarme face à la hausse inquiétante de la traite des personnes. Ce sont pas moins de 22 Cambodgiens, de sexe masculin, qui ont été secourus alors qu’ils travaillaient sur des bateaux thaïlandais pêchant illégalement au large de Maurice.
L’OIM a mis en garde contre une augmentation du nombre de Cambodgiens victimes de la traite d’êtres humains au cœur de l’industrie thaïlandaise de la pêche. Rien que durant les deux premiers mois de 2013, l’organisation a porté assistance à 26 Cambodgiens, soit le même nombre d’hommes victimes de la traite durant toute l’année 2012.
Avec les 22 autres sauvés dans les eaux mauriciennes, l’inquiétude est montée d’un cran. Ces ressortissants cambodgiens devaient leur salut grâce à une opération conjointe entre les autorités mauriciennes et l’Organisation internationale pour les migrations.
"Comment ils ont atterri sur les bateaux de pêche thaïlandais ?" C’est la grande question qui doit trouver réponse après l’ouverture d’une enquête d’envergure aussi bien en Thaïlande qu’au Cambodge, explique Chiv Phally, le directeur général adjoint en charge de la lutte contre le trafic d’êtres humains.
Dès mardi, onze des rescapés ont été rapatriés au Cambodge, et les autres devraient les suivre à partir de jeudi. Selon l’OIM, ces marins cambodgiens ont subi à bord de ces navires thaïlandais des traitements proches de l’esclavage.
" Ils n’avaient droit qu’à peu de nourriture, et qu’ils ne recevaient pas de médicaments lorsqu’ils tombaient malades ". Certains d’entre eux ont confié qu’ils étaient partis en mer de leur propre gré, mais d’autres ont révélé qu’ils ont été dupés, voire forcés à travailler sans salaire à bord de ces bateaux de pêche thaïlandais.
Il faut savoir que la Thaïlande figure sur la liste des pays à surveiller en matière de trafic d’être humains. Venus chercher du travail en Thaïlande, des milliers de Cambodgiens ou Birmans se retrouvent entre les mains des trafiquants et "sont forcés sous la menace d’une arme d’embarquer sur des bateaux de pêche pour travailler sans rémunération".