L’espace aérien et les aéroports français devraient rester ouverts dans les prochains jours et l’essentiel du trafic aérien devrait "être normal", malgré la proximité d’un nuage de cendres du volcan islandais.
PARIS (AFP) - L’espace aérien et les aéroports français devraient rester ouverts dans les prochains jours et l’essentiel du trafic aérien devrait "être normal", malgré la proximité d’un nuage de cendres du volcan islandais.
Tel était le verdict dimanche soir de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), en dépit de l’annonce faite quelques heures plus tôt par Météo-France qu’un nouveau nuage de cendres, actuellement situé au large du Portugal, pourrait toucher le sud de la France d’ici lundi matin.
Dimanche, une centaine de vols avaient été annulés en France en raison de la fermeture d’une partie des espaces aériens de plusieurs pays européens touchés par les cendres islandaises.
La première vague du nuage est passée sans encombre dimanche au-dessus de la France comme l’avait annoncé la DGAC qui a maintenu ouvert l’espace aérien français ainsi que tous les aéroports.
Les cendres, dont la concentration n’était pas jugée assez importante pour "provoquer des conséquences sur le trafic aérien", ont été en partie dispersées par les pluies qui ont atteint la Loire dimanche.
Pour les jours qui viennent, la DGAC met toutefois en garde les passagers en France à destination des zones européennes qui devraient être touchées par le nouveau nuage.
"La fermeture en Europe de certains aéroports, en particulier en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Croatie, en Suisse, au Portugal et en Espagne, peut conduire à l’annulation de certains vols", a-t-elle dit, invitant les voyageurs à se renseigner auprès de leurs compagnies.
Au-delà d’éventuelles perturbations à court terme, le nuage de cendres risque de gêner de manière erratique le trafic aérien, le phénomène menaçant "de se répéter pendant plusieurs mois, avec une évolution en dents de scie", selon Météo-France, tant que se poursuivra l’éruption du volcan islandais, en cours depuis le 14 avril.
Si le nuage n’a pas directement touché la France dimanche, il a entraîné la fermeture - parfois temporaire - d’espaces aériens dans plusieurs pays européens (Italie, Portugal, Allemagne, Autriche, Croatie) obligeant les compagnies aériennes à annuler près d’une centaine de vols.
Une "petite trentaine de vols" a ainsi été annulée dans les aéroports parisiens, selon Aéroports de Paris, une cinquantaine a été annulée à Nice, et 18 vols ont été supprimés à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry "ce qui représente moins de 5% du trafic", a précisé un porte-parole.
A Toulouse, sur une vingtaine de vols prévus au départ et autant à l’arrivée en matinée seul un aller-retour de la compagnie Easyjet a été annulé, et à Bordeaux, quatre vols ont été supprimés.
Aux aéroports de Paris, certains vols transatlantiques ont du être déroutés, provoquant des retards d’une moyenne "d’une heure et demi à deux heures", selon des sources aéroportuaires.
Si les vols annulés concernent principalement ceux à destination des pays touchés par le nuage, certaines compagnies low-cost ont supprimé également des vols qui devaient desservir des pays épargnés par les fermetures.
"Quand un avion est bloqué dans un aéroport fermé, il ne peut pas revenir dans son aéroport d’origine pour assurer les autres vols, avait expliqué une porte-parole de Ryanair, donc plutôt que d’avoir un avion bloqué, des compagnies préfèrent avoir leurs avions de retour à leur base naturelle".
Mi-avril, les cendres du volcan Eyjafjöll, avaient paralysé une grande partie du trafic aérien européen pendant une semaine, bloquant des millions de passagers à travers le monde.