Mardi 10 mai, invitée sur BFMTV, Iryna Verechtchouk, la vice-première ministre ukrainienne, a donné quelques chiffres quant au nombre d’Ukrainiens déportés vers la Russie depuis le début de la guerre.
Sur l’antenne du média français, Iryna Verechtchouk a dénoncé : "6 500 camps de filtration ont été créés en Russie et c’est un crime absolu contre l’humanité, et cela aura bien sûr des conséquences juridiques". Elle a ajouté que"selon nos calculs, nous parlons de près de 460 000 personnes (déportées), dont des enfants orphelins privés de protection parentale".
La vice-première ministre ukrainienne n’est pas la seule à dénoncer cette situation. En effet, plus tôt, toujours sur BFMTV, le gouverneur de la région de Louhansk, Sergueï Gaïdaï, a déclaré que ces déportés devaient subir une "procédure très humiliante".
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"Ils déshabillent les gens, ils cherchent des tatouages, des signes de ports d’armes. Ils recherchent les Ukrainiens qui sont en rapport avec les militaires, les forces de l’ordre", a relaté Sergueï Gaïdaï. Aussi, "ils essayent aussi de séparer les familles. C’est une sélection", et que la Russie menait une "politique génocidaire".
Tatiana Lomakina, responsable des couloirs humanitaires auprès de Volodymyr Zelensky, confirme cette procédure. Selon elle, des Ukrainiens sont acheminés depuis des zones de combat. "On les déshabille, on prend leurs empreintes, on les fouille. Et après ça, on décide de leur sort", a-t-elle fait savoir, et certains "se retrouvent derrière les barreaux".
La responsable a évoqué un "autre crime de guerre qui se déroule sous nos yeux".
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