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C’était le 14 août 2018 que le pont autoroutier Morandi à Gênes s’est écroulé, faisant 43 morts. Un ancien responsable a révélé que le risque de chute était connu 8 ans avant ce drame.
Environ cinq ans après l’effondrement du pont Morandi qui a tué 43 personnes, un ancien directeur général d’Edizione, la holding de la famille Benetton, a reconnu le lundi 22 mai 2023 que dès 2010, le groupe savait que le pont pouvait s’écrouler. "Il s’est avéré que le pont présentait un défaut de conception originel, suscitant la perplexité des techniciens quant à sa capacité à rester debout", a reconnu Gianni Mion, témoin lors du procès de ce drame.
"J’ai demandé s’il y avait quelqu’un pour certifier la sécurité et on m’a répondu ’nous le certifierons nous-mêmes’", a-t-il continué, révélant une réunion des dirigeants de l’entreprise Autostrade per l’Italia (Aspi), appartenant alors aux Benetton. Il a assuré "regretter" de ne pas avoir agi.
"Personne ne pensait que le pont allait s’effondrer et on nous a rassurés. Je n’ai rien dit, mais j’étais inquiet. Je n’ai rien fait et c’est mon grand regret", a aussi déclaré Gianni Mion, dans des propos relayés par les médias français comme TF1Info.
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Pour rappel, ce jour sombre du 14 août 2018, alors que la pluie battait son plein, le pont autoroutier Morandi à Gênes s’est écroulé, précipitant des dizaines de voitures et leurs passagers dans le vide. Un accident terrible qui a secoué le monde entier.
La présidente du Comité des proches des victimes de la chute a jugé "inacceptable" que Gianni Mion ait gardé le silence. "Nous espérons seulement que quelqu’un paiera et donnera l’exemple pour qu’il n’y ait plus de situations comme celle-ci en Italie", a-t-elle souligné.
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