La pandémie de coronavirus entraîne une envolée du chômage à l’échelle planétaire. L’Asie, les États-Unis et l’Europe sont les plus affectés.
Outre les ravages sanitaires, le coronavirus entraîne d’importants ravages sociaux. "L’impact du Covid-19 sur l’emploi est profond, d’une grande portée et sans équivalent", a prévenu mardi l’Organisation internationale du travail (OIT). Selon l’organisation, plus de quatre personnes sur cinq se trouvent dans une situation difficile à cause de la fermeture totale ou partielle des lieux de travail. Les secteurs les plus à risque sont le transport, les services d’hôtellerie et de restauration, l’industrie manufacturière, et le commerce de détail. D’après l’OIT, 1,25 milliard de travailleurs dans le monde sont exposés au chômage. "Cela dépend de la maîtrise de la pandémie et du rythme de sortie du confinement", a confié Guy Ryder, directeur de l’OIT qui appelle à des mesures d’urgence.
Les chiffres liés au chômage grimpent partout dans le monde. Aux États-Unis par exemple, 10 millions de nouvelles inscriptions ont été enregistrées en deux semaines. Le Canada en a recensé 2,13 millions d’inscrits sur la même période. En Grande-Bretagne, avec 950 000 nouvelles demandes entre le 16 et le 31 mars, les chiffres ont été multipliés par dix par rapport à la normale, relate Le Figaro. En France, les demandes ont également explosé et concernent 5,8 millions de travailleurs. Ce qui représente plus d’un salarié du privé sur quatre. "Du jamais vu ! Le choc est immédiat", a lâché Stefano Scarpetta, directeur de la division emploi et affaires sociales de l’OCDE.
Selon les estimations de l’OIT, le deuxième trimestre serait marqué par la disparition de 6,7 % des heures de travail dans le monde. Ce qui correspond à 195 millions d’équivalents temps plein pour une semaine de 48 heures, dont 125 millions en Asie, 24 en Amérique et 20 en Europe. Face à l’évolution de la situation, Guy Ryder craint surtout une aggravation dans les pays en développement.
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