Plus de 100 000 déplacés ukrainiens se sont installés en France entre le 10 mars 2022 et le 30 janvier 2023. Le ministère de l’Intérieur a dévoilé jeudi la somme dépensée par le gouvernement pour leur accueil.
Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur ce jeudi, l’accueil des réfugiés ukrainiens fuyant la guerre dans leur pays a coûté 490 millions d’euros à la France. Cette somme a été essentiellement dépensée pour l’hébergement et l’allocation versée aux quelque 100 000 déplacés installés sur le territoire entre le 10 mars 2022 et le 30 janvier 2023. Dans le détail, le gouvernement français a alloué près de 220 millions d’euros à l’allocation pour les bénéficiaires de la protection temporaire accordée partout en Europe aux Ukrainiens. Environ 260 millions ont également été consacrés à l’hébergement et 10,1 millions à l’accueil de jour et aux transports, a développé la place Beauvau sur le récit de BFMTV.
L’hébergement représente la moitié des dépenses. Il inclut les hôtels, les centres de vacances et les places d’hébergement d’urgence réquisitionnés pour accueillir les réfugiés ukrainiens. Dans la foulée, des citoyens ont accueilli environ 30 000 déplacés ukrainiens. Une aide financière de 786 285 euros a été accordée à près de 900 de ces foyers français depuis fin 2022, a déclaré mercredi le ministère du Logement. "Il ne fallait absolument pas que cet accueil massif de déplacés vienne impacter les dispositifs de droit commun. On a fait ça pour préserver à tout prix l’hébergement d’urgence généraliste", notamment pour les plus vulnérables, a défendu le ministère de l’Intérieur.
> A lire aussi : La guerre en Ukraine inquiète énormément la Chine
Près d’un an après le début du conflit en Ukraine, les arrivées des Ukrainiens ont largement cessé. Seules quelques centaines de personnes ont été enregistrées sur tout le territoire en un mois contre un millier quotidiennement il y a un an. "On est dans une logique de fermeture progressive", a déclaré le ministère de l’Intérieur, qui ne veut toutefois "pas (les) fermer trop vite dans l’hypothèse de mouvements secondaires".