De nombreuses voix en Europe ont déploré le vote des parlementaires britanniques, qui rejettent l’accord de Brexit négocié depuis des mois.
L’accord passé entre Theresa May et l’Union européenne sur le Brexit a été massivement rejeté mardi soir par la Chambre des communes britannique. Ce vote a suscité de nombreuses réactions en Europe. Les Etats membres de l’Union européenne partagent leur inquiétude quant à l’hypothèse d’un "no deal". Plusieurs pays montrent d’ailleurs des signes d’impatience et intensifient leurs préparatifs pour un Brexit "sans accord". En France, l’Elysée a fait savoir dans un communiqué que le Premier ministre, Edouard Philippe, réunira jeudi matin "les principaux ministres concernés pour faire le point sur les préparatifs et les accéléré".
La présidence a également rappelé qu’un "no deal" est tout aussi "néfaste" pour la France que pour le Royaume-Uni, mais surtout pour l’Europe. La France est d’ailleurs la porte d’entrée d’une bonne partie des flux entre la Grande-Bretagne et le reste de l’Europe. Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a également appelé les entreprises françaises à se préparer au "pire scénario" car "le vote d’hier ajoute de l’incertitude à l’incertitude". "Il n’y aurait alors ni transition, ni délais, ni dérogation", prévient l’organisation patronale. "Les personnes, les biens, les services et les capitaux ne pourraient plus circuler librement entre l’Europe et le Royaume-Uni", ajoute-elle.