Etat des lieux de l’esclavage en 2017

Un livre du chercheur américain, Siddharth Kara, intitulé L’Esclavage moderne, va paraître en en octobre prochain. Pour l’écriture de ce livre, l’économiste américain de Harvard Kennedy School s’est basé sur des entretiens de 5 000 personnes, victimes de l’esclavage. Il s’est aussi servi des données issues de 51 pays et recueillies sur une période de 15 ans.

L’industrie de l’esclavage très profitable pour les esclavagistes

Siddharth Kara aurait confié au quotidien britannique The Guardian qu’ ‘il s’est avéré que l’esclavage est aujourd’hui beaucoup plus profitable que ce que j’avais imaginé’.

L’écrivain, spécialiste de l’esclavage et du trafic d’êtres humains, aurait par ailleurs ajouté : ‘les profits pour un esclave basique peuvent aller de quelques milliers de dollars à des centaines de milliers de dollars par an’. Il estime aussi qu’ ‘en moyenne, un esclave rapporte 3 978 dollars par an’.

Le livre de S. Kara a aussi dévoilé que l’esclavage sexuel dominerait l’’industrie’ de la traite d’êtres humains. Les victimes de ce créneau sont représentées par 5 % de l’ensemble des esclaves. L’exploitation de ces esclaves sexuels constitue 50 % des revenus illégaux. Les esclavagistes actuels toucheraient 25 à 30 fois de bénéfice plus élevé qu’aux XVIIIe et XIXe siècles.

La traite d’êtres humains devenue plus accessible

Le chercheur et écrivain a expliqué que le recours à la traite d’êtres humains de nos jours est devenu plus accessible à cause notamment des transports et des technologies modernes. Les moyens offerts par le monde contemporain facilitent énormément la circulation et les déplacements.

Il a par ailleurs ajouté que ‘Les esclaves peuvent être achetés, exploités et jetés dans une période relativement courte, tout en assurant des profits immenses à leurs exploiteurs’. Face à ce problème, l’économiste a tenu à souligner que ‘L’absence d’une réponse globale à ce problème laisse la pratique persister’.

(Source : lepoint.fr)

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