Les révélations sur les pratiques d’évasions fiscales au Panama continuent et la liste n’est pas encore bouclée.
Le dossier "Panama Papers" est loin d’être clôturé.
Des dirigeants européens
Alors que des milliers de manifestants réclament son départ, le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson a fini par démissionner.
Le quotidien français Le Monde a de son côté éclaboussé le Front national en mettant en cause l’entourage de Marine Le Pen.
Toujours du côté des dirigeants européens, le Premier ministre britannique David Cameron était sous pression de la presse. Son père Ian a en effet dirigé un fonds d’investissement aux Bahamas, dont le fisc britannique n’a pas bénéficié des profits à cause d’un montage via Mossack Fonseca.
Aux Pays-Bas, l’ancien footballeur international Clarence Seedorf est soupçonné d’avoir utilisé les services du cabinet panaméen.
Financement d’un programme nucléaire
En ce qui concerne les pratiques opaques dévoilées dans les "Panama Papers", le quotidien Trouw annonce que John Bredenkamp, un négociant d’armes, aurait eu "au moins 13 sociétés" via Mossack Fonseca.
Comme rapporté par Ouest-France, "au moins cinq se sont retrouvées sur des listes internationales de sanctions pour son implication présumée dans la vente d’armes au président du Zimbabwe" Robert Mugabe.
Les médias britanniques BBC et The Guardian évoquent des activités dépassant la simple évasion fiscale en citant une société écran nord-coréenne utilisée pour le financement du programme nucléaire de Pyongyang. Celle-ci faisait partie de la liste des clients de Mossack Fonseca.
Offensives et plaidoiries
Depuis les premières révélations, dimanche soir, sur l’affaire des "Panama Papers", de nombreux pays ont déclaré avoir ouvert des enquêtes, notamment la France. La majorité des personnes mises en cause ou leur entourage a assuré qu’ils ont respecté la loi ou ont tout simplement rejeté les accusations.
L’avocat de Michel Platini a par exemple écarté toute idée d’irrégularité. "Cette situation est connue de l’administration fiscale suisse, pays dont Michel Platini est résident depuis 2007", a affirmé au Figaro, Me Yves Wehrli.
Le président ukrainien Petro Porochenko, l’Argentin Mauricio Macri ou encore la famille du Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif avaient tous affirmé lundi respecter la loi.