Le raid a eu lieu tôt ce matin, entre 01H30 et 02H00 (temps universel) au large de Gaza, dans les eaux internationales à une distance de 70, 80 milles marins des côtes israéliennes, au cours duquel des centaines de commandos israéliens ont été mobilisés.
Le premier bilan de l’affrontement fait état d’au moins quinze morts et d’une cinquantaine de blessés. Dans les rangs de l’armée israélienne, on enregistre environ quatre soldats blessés, dont un par balle.
Cet abordage meurtrier a immédiatement déclenché un tollé international.
Dans un communiqué, le président Sarkozy n’a pas tardé à condamner ce qu’il appelle « l’usage disproportionné de la force » et lui d’exiger "toute la lumière sur cette tragédie".
L’ONU, quant à elle, s’est dite profondément "choquée". Pour sa part, l’Union européenne demande aux autorités israéliennes l’ouverture dans les meilleurs délais d’une "enquête complète" sur les circonstances du raid.
De son côté, le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, dénonce d’emblée "un crime et un scandale politique et médiatique qui aura des conséquences sur l’occupation".
Les six bateaux de la flottille Internationale, avec à leur bord 10.000 tonnes d’aide humanitaire, avaient appareillé dimanche soir de Chypre, et faisaient route en direction de Gaza avant d’essuyer cette attaque de la marine israélienne. Ce convoi avait pour but "inavoué" de rompre l’embargo naval mis en place par Israël le long du territoire palestinien. Ce blocus instauré depuis juin 2007 ne concerne toutefois pas les produits de première nécessité. L’objet de l’embargo est avant tout de bloquer une éventuelle livraison d’armes aux islamistes du Hamas.
Depuis la semaine dernière, la marine israélienne avait mis en garde la flottille et menaçait d’utiliser la force "si nécessaire" pour l’empêcher de s’approcher des côtes de la bande de Gaza. Malgré cette menace, la détermination de l’intéressée n’a pas faibli.
Pour expliquer cette attaque, le gouvernement israélien parle d’une " forte résistance" des passagers du convoi humanitaire.
Selon Mark Regev, porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, "les gens sur le bateau auraient attaqué les soldats israéliens avec des barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles".