Dans le cadre du mécanisme Covax, plus de 2,5 millions de vaccins ont été offerts à la Corée du Nord. Les dirigeants du pays ont refusé ces doses.
Jeudi 2 septembre, la Corée du Nord a refusé 2,97 millions de doses de vaccin de Sinovac offertes par la Chine à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) dans le cadre du mécanisme Covax.
L’Unicef a indiqué que ce pays proposerait que ces vaccins soient octroyés à des pays qui en ont plus besoin.
Un porte-parole de cet organisme international a précisé que le ministère nord-coréen de la Santé a fait savoir que ces millions de doses de Sinovac pourraient être envoyées vers des pays gravement touchés, rapporte Sud Ouest. Selon le ministère, cette décision a été prise, compte tenu de l’offre mondiale limitée de vaccins Covid-19 et de la recrudescence récurrente dans certains pays.
Le journal note que ce refus de la Corée du Nord résulterait de la méfiance du régime vis-à-vis du vaccin fabriqué en Chine. Un groupe de réflexion sud-coréen, affilié à l’agence d’espionnage du pays, a déjà affirmé que Pyongyang, inquiet des effets secondaires, a rejeté des doses de vaccin AstraZeneca en juillet.
L’institut pour la stratégie de sécurité nationale a par ailleurs, ajouté que la Corée du Nord n’avait pas une chaîne du froid suffisamment développée pour stocker les vaccins Pfizer et Moderna.
Toutefois, le régime a confirmé qu’il "continuera à communiquer avec Covax" pour recevoir les vaccins Covid-19 dans les mois à venir.
Dès l’apparition de la pandémie de Covid-19, la Corée du Nord était l’un des premiers pays au monde à fermer ses frontières pour empêcher la rapide propagation du coronavirus, apparu chez son voisin chinois. Le régime a toujours soutenu que le pays n’a pas été atteint par la pandémie. Pourtant, de nombreux experts doutent de cette affirmation.
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