L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est prête à apporter son aide à la Corée du Nord où la population n’est pas vaccinée contre la Covid-19. Une énième proposition qui a été refusée par Pyongyang.
Plus de 1,7 million de cas de "fièvre" et 62 décès ont été enregistrés en Corée du Nord en pleine flambée de la Covid-19. Tel est le bilan communiqué par les autorités mardi et relayé par Le Monde. La situation dans le pays ne rassure pas l’OMS parce que la population n’est pas vaccinée. "L’OMS est profondément inquiète du risque que le Covid-19 ne se propage encore davantage à travers le pays", a prévenu le patron de l’Organisation mondiale de la santé lors d’un point de presse régulier à Genève. Tedros Adhanom Ghebreyesus s’inquiète également du nombre élevé de personnes souffrant d’antécédents médicaux qui les expose à un risque de développer une forme grave de la maladie, rapporte Le Figaro.
Malgré les refus des autorités de Pyongyang, l’OMS veut apporter son aide à la Corée du Nord. Tedros Adhanom Ghebreyesus a rappelé que son organisation s’engage à apporter son assistance sous forme de vaccins, de médicaments ou de tests et autres équipements au système de santé nord-coréen. Cette offre a été également faite à l’Érythrée, un autre pays qui n’a pas encore démarré sa campagne de vaccination contre le coronavirus. Avec le système de santé déplorable en Corée du Nord, les équipements dans les hôpitaux font défaut et il existe peu d’unités de soins intensifs. Des experts ont constaté que le pays ne possède aucun traitement contre la Covid-19 et ne peut pas assurer un test massif de sa population.
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Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, a mis en garde contre les dernières restrictions en date en Corée du Nord comme la mise à l’isolement strict des gens et de nouvelles restrictions aux déplacements. Ces mesures entraîneront de lourdes conséquences pour les personnes qui ont déjà du mal à répondre à leurs besoins élémentaires, a-t-elle lâché. Le Haut-Commissariat a encouragé les autorités nord-coréennes à s’assurer "que les mesures prises pour lutter contre la pandémie soient indispensables, proportionnées, non discriminatoires, limitées dans le temps et respectent la législation internationale sur les droits de l’homme", a souligné Elizabeth Throssel.