Cette offensive, justifiée par l’armée israélienne comme nécessaire pour éliminer les derniers bastions du Hamas, se poursuit malgré les critiques internationales suite au bombardement meurtrier d’un camp de déplacés dimanche dernier.
Les affrontements continuent de secouer Rafah, ville surpeuplée du sud de la bande de Gaza, alors qu’Israël poursuit son offensive lancée le 7 mai. Mercredi, des combats de rue et des bombardements ont ébranlé Rafah, après l’entrée de chars israéliens dans le centre-ville. À Khan Younès, trois corps ont été extraits des décombres d’une maison bombardée, selon la Défense civile palestinienne. Rami Abou Jazar, en larmes, a raconté avoir perdu ses deux enfants, Haydar et Mecca, dans l’attaque.
Tzachi Hanegbi, conseiller à la sécurité nationale israélien, a indiqué que cette guerre pourrait se prolonger encore sept mois pour détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Simultanément, des soldats israéliens ont été déployés en Cisjordanie après une "attaque à la voiture bélier" qui a tué deux jeunes soldats près de Naplouse.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Croissant-Rouge palestinien a signalé la mort de deux secouristes dans une frappe israélienne contre une ambulance à Rafah. L’armée israélienne affirme avoir découvert une vingtaine de tunnels dans la région frontalière, utilisés pour la contrebande par des groupes armés palestiniens. L’Égypte a nié l’existence de ces tunnels et accuse Israël de justifier son offensive contre le Hamas.
L’armée israélienne a récemment pris le contrôle du "couloir de Philadelphie", une zone tampon le long de la frontière égyptienne. Ce couloir était crucial pour la contrebande d’armes vers Gaza, selon le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari. Une infrastructure souterraine sophistiquée a été découverte à l’est de Rafah, près du passage entre l’Égypte et Gaza, désormais fermé par l’armée israélienne, ce qui complique l’acheminement de l’aide humanitaire.
Source : 20minutes.fr