Les dirigeants de quatre pays des Balkans (Serbie, Bosnie, Croatie, Monténégro) se réunissent samedi à Sarajevo pour affirmer leur souhait de développer leurs relations, dans l’optique d’une intégration européenne à laquelle ils aspirent tous.
SARAJEVO (AFP) - Les dirigeants de quatre pays des Balkans (Serbie, Bosnie, Croatie, Monténégro) se réunissent samedi à Sarajevo pour affirmer leur souhait de développer leurs relations, dans l’optique d’une intégration européenne à laquelle ils aspirent tous.
Cette rencontre des présidents serbe, croate et monténégrin, Boris Tadic, Ivo Josipovic et Filip Vujanovic, avec leurs collègues de la présidence bosniaque, et notamment Haris Silajdzic, intervient à quelques jours d’une importante réunion UE-Balkans, le 2 juin à Sarajevo également, qui sera consacrée aux perspectives européennes des Balkans occidentaux.
La réunion de samedi se tient sous les auspices de l’Initiative Igman, un réseau régional d’organisations non gouvernementales ayant pour objectif de promouvoir la réconciliation dans les Balkans.
Ce réseau a été créé en 2000 et réunit des ONG des trois pays de la région (Bosnie, Serbie, Croatie) signataires des accords de Dayton (1995), qui ont mis fin à la guerre de Bosnie (1992-1995). Le Monténégro, qui s’est séparé de la Serbie en 2006, a rejoint l’initiative Igman il y a quelques années.
Les quatre dirigeants devraient signer une déclaration commune pour confirmer leur attachement "au rapprochement avec l’Union européenne et à la poursuite de l’amélioration du climat des relations entre les pays de la région", selon l’initiative Igman.
Les Européens insistent sur un tel développement des relations de bon voisinage entre pays des Balkans occidentaux, soulignant qu’il s’agit d’un préalable indispensable à leur objectif européen.
Plusieurs différends qui hypothèquent ces relations, liés pour beaucoup d’entre aux guerres des années 90, seront à l’ordre du jour, selon le vice-président de l’initiative d’Igman, Vehid Sehic.
"La Bosnie et la Serbie n’ont pas eu pendant longtemps d’ambassadeurs, notamment la Bosnie à Belgrade, les relations sont toujours tendues entre la Serbie et le Monténégro (en raison notamment de la reconnaissance du Kosovo par Podgorica). Il y a aussi la question des plaintes mutuelles (pour génocide) de la Serbie et de la Croatie devant la Cour internationale de justice (CIJ)", a déclaré à la presse M. Sehic.
"Nous estimons qu’il existe beaucoup de bonne volonté chez les citoyens ordinaires et nous souhaitons qu’il en existe autant chez les dirigeants politiques pour régler tous ces problèmes par le dialogue", a-t-il ajouté.