La province d’Alep est le théâtre de combats de plus en plus violents. Ce territoire frontalier de la Turquie est en effet stratégique pour tous les belligérants. Depuis dimanche, les combats n’ont cessé tuant plus de 200 combattants de différentes forces armées, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les combats n’ont pratiquement pas cessé depuis cinq jours dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie. Les combats se concentrent surtout autour d’El-Eis, une petite localité stratégique. El-Eis avait été reprise par l’armée syrienne en janvier, avec le soutien de l’aviation russe. La semaine dernière, le Front al-Nosra l’a reconquise suite à une offensive. Depuis, les troupes gouvernementales et leurs alliés tentent, en vain, de la reprendre. Les combats sont très durs et tous les types d’armements sont utilisés, y compris les avions.
Les morts se comptent par dizaines. Le dernier bilan de l’OSDH fait état de plus de 200 morts. Parmi les victimes figurent 82 militaires et miliciens pro-régime, 94 djihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaida, et leurs alliés islamistes, ainsi que 34 ultra-radicaux du groupe Etat islamique (EI), précise l’Observatoire.
"Il y a actuellement une recrudescence notable des opérations militaires, notamment dans la province d’Alep, par rapport au mois de mars", avait indiqué Rami Abdel Rahmane, qui dirige l’OSDH. Alep, la plus importante ville de Syrie avant que le conflit n’éclate, "détient la clé de la paix ou de la guerre en Syrie", soutient-il.
Initiateurs avec Moscou de la trêve entre régime et rebelles qui avaient permis depuis fin février une diminution des violences, les Etats-Unis se sont dit jeudi "très préoccupés" par l’"offensive" près d’Alep des forces pro-gouvernementales.
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