Les États-Unis et la Russie affichent un optimisme relatif quant au maintien du cessez-le-feu qui entre aujourd’hui dans son troisième jour. Damas a retrouvé une animation inhabituelle.
La trêve pour des raisons humanitaires semble respectée, malgré des accusations de violations des protagonistes syriens. Le cessez-le-feu entre dans sa troisième journée aujourd’hui. Il s’agit d’une situation inédite dans la guerre en Syrie. Profitant de cette trêve, l’ONU a annoncé hier qu’elle allait renforcer ses opérations humanitaires pour porter assistance à plus de 150 000 personnes dans les localités assiégées par l’un ou l’autre des belligérants.
Hier, dans les grandes villes de Syrie, les habitants sont sortis après une nuit calme, sans bombardements, pour faire leurs courses, soulagés après les durs jours de combats. A Alep, la grande ville du nord, les enfants courraient dans la rue et sur les places publiques.
Même chose dans les banlieues de Damas, la capitale, où les combats faisaient rage il y a encore quelques jours. Le centre-ville était très animé, les Syriens semblent vouloir profiter au maximum de cette trêve sans précédent. "Les villes ont connu un calme exceptionnel, mais il faut attendre deux ou trois jours pour s’assurer de la pérennité de l’arrêt des hostilités et de l’engagement des parties concernées", a écrit hier le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir.
Initié par la Russie et les États-Unis et soutenu par l’ONU, l’accord de cessez-le-feu est le premier de ce genre en cinq ans d’une guerre qui a fait plus de 270 000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés. Il est accepté par le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad, par une centaine de groupes rebelles et par les combattants kurdes. Mais il ne s’applique pas aux groupes djihadistes Daesh et le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Hier, des accusations de violations du cessez-le-feu dans d’autres régions de Syrie ont été avancées par plusieurs des parties au conflit, sans qu’aucune ne mette en cause le respect global de la trêve.