L’armée américaine aurait laissée derrière elle des tonnes d’armes chimiques qui seraient aujourd’hui contrôlées par l’organisation terroriste. Elles contiendraient du gaz moutarde et d’autres agents neurotoxiques.
Le New York Times soutien aujourd’hui dans son édition en ligne relayé par le site metronews.fr que les troupes américaines qui sont intervenues en Irak en 2003 ont laissé derrière elles des armes chimiques aujourd’hui sous le contrôle du groupe Etat islamique.
Près de 5 000 armes chimiques datant d’avant 1991 auraient été découvertes par l’armée des Etats-Unis en Irak, selon le journal qui ainsi sa longue enquête : "Les Etats-Unis sont partis en Irak en clamant qu’il fallait stopper un programme d’armes de destructions massives. A la place, ils n’ont trouvé que de vieilles armes chimiques".
Les informations auraient été tenues secrètes jusqu’ici. Ces armes laissées sur place pourraient êtres déjà détenues par le groupe Etat islamique actuellement. C’est sur la base de nombreux entretiens avec des vétérans de l’armée américaine et des officiels américains et irakiens que le journal étaye ses affirmations.
Plus de 5 000 roquettes, obus ou bombes chimiques contenant du gaz moutarde, sarin et d’autres agents neurotoxiques auraient été trouvées. Ces armes, dont toutes ont été fabriquées avant 1991 sont les fruits d’un programme d’armement lancé par l’Irak durant les années 1980 et la guerre avec l’Iran.
Soldats comme officiers avaient interdiction formelle de parler de ces découvertes, à tel point que certains ont menti aux élus du Congrès américain en déclarant n’avoir "rien trouvé de significatif". L’administration Georges Bush aurait cherché à taire Les éléments gênants pour éviter que l’intervention en Irak ne soit davantage remise en cause, selon certain des témoignages.
"Ils avaient besoin de choses montrant que Saddam Hussein avait utilisé des armes chimiques après le 11-Septembre. Mais tout cela datait d’avant 1991", raconte un ancien officier. D’autres vétérans soulignent l’embarras de l’armée après que plusieurs soldats ont été blessés en découvrant, parfois par hasard, ces armes. Les blessés n’ont pas pu bénéficier des soins appropriés aux Etats-Unis à cause du secret défense obligé.
Le New York Times s’inquiète de l’usage qui pourrait en être fait. "Cela illustre le risque qu’il y a d’abandonner des armes chimiques", poursuit le journal.