Plusieurs partisans de l’opposition, ainsi que des membres de la société civile ont montré leur mécontentement jeudi 21 février en Bolivie. Ils ont manifesté contre la candidature du président Evo Morales à l’élection présidentielle, prévue au mois d’octobre, pour un quatrième mandat.
Il y a trois ans, 51,3% des Boliviens avaient voté "CONTRE" une réforme de la Constitution permettant au président de briguer un nouveau mandat de cinq ans, c’est-à-dire de 2020 à 2025. Mais Evo Morales a eu le coup de pouce de la Cour constitutionnelle en novembre 2017. Au motif de ses droits humains, il a la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle sans limitation de mandat.
À l’occasion du troisième anniversaire du référendum sur une réforme constitutionnelle (21 février 2016 – 21 février 2019), les manifestants ont choisi de protester contre la candidature de l’actuel chef de l’État, Evo Morales, pour un 4e mandat présidentiel. Selon Le Figaro, la mobilisation a eu lieu jeudi matin dans plusieurs villes du pays.
Evo Morales, leader du Mouvement vers le socialisme (MAS), a remporté l’élection présidentielle du 18 décembre 2005. Il a été réélu avec 64 % des voix en 2009, puis 61% en 2014 pour un troisième mandat. Et pourtant, la Constitution ne permet que deux mandats consécutifs. Mais grâce à une interprétation du Tribunal constitutionnel, il a brigué un troisième mandat. Selon la Cour, il s’agissait de sa première réélection.
De son côté, son principal adversaire et ex-président bolivien, Carlos Mesa, a martelé que la candidature d’Evo Morales est illégale. Actuellement, l’opposition n’a pas réussi à se mettre d’accord sur une candidature unique. Neuf candidats sont inscrits pour la présidentielle d’octobre.
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