Le gouvernement Biden a débuté, dimanche, l’expulsion des milliers de migrants regroupés depuis plusieurs jours sous un pont dans la ville frontalière de Del Rio, au Texas. Des républicains et des démocrates ont fait part de leur indignation.
Près de 15 000 migrants haïtiens sont arrivés la semaine dernière aux Etats-Unis après avoir franchi le Rio Grande au niveau de la ville texane de Del Rio. Des scènes répugnantes s’en suivaient. Certaines images ont montré des gardes-frontières à cheval utilisant parfois les rênes comme un lasso en train de repousser les migrants. Ces expulsions ont été critiquées par les républicains, mais aussi par de grands noms démocrates du Congrès américain. Expulsions "ignobles", situation "bouleversante" ou encore "désastre colossal", ont-ils lâché en critiquant la gestion de la situation par le gouvernement de Joe Biden. "Ces images vous donnent la nausée. Il faut que ce type de violence cesse", a martelé le chef démocrate du Sénat américain Chuck Schumer sur les propos relayés par 20 Minutes.
Les migrants sont tassés sous le pont dans des conditions insalubres et de fortes chaleurs. D’après le maire de Del Rio au journal Texas Tribune, il y a parmi eux des femmes qui accouchent ou encore des gens qui s’évanouissent à cause de la température. Chuck Schumer a alors lancé un appel à Joe Biden en mettant fin immédiatement aux expulsions des migrants haïtiens. Le chef démocrate du Sénat américain exige également le retour sur les règles sanitaires adoptées en 2020 pour permettre le refoulement immédiat de migrants. "Nous ne pouvons pas poursuivre ces politiques ignobles et xénophobes venant de Trump, qui ignorent nos lois sur les réfugiés", a-t-il souligné.
D’après France24, les gardes-frontières américains ont distribué de l’eau potable, des serviettes et des toilettes portatives aux migrants. Au total, 400 agents supplémentaires ont également appuyé la police américaine des frontières, la CBP. Pour désengorger Del Rio, des migrants ont été conduits. Ils attendront sur place le temps que leurs dossiers soient étudiés et que des avions assurent les expulsions.
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