Huit ans après son lancement et avec un chiffre d’affaires de 3,71 milliards de dollars (2,8 milliards d’€) pour 2011 seulement, le site internet Facebook est confiant de son entrée sur le marché boursier à partir de mai prochain. Le géant du réseau social a en effet déposé son dossier mercredi avec l’intention de miser sur 5 milliards de dollars de titres, soit près de 3,8 milliards d’euros.
Facebook est sur le point de réaliser le plus gros événement financier sur les marchés boursiers, pulvérisant tous les records pour une entreprise de la Net-économie. Le site aux 845 millions d’utilisateurs a en effet connu une ascension plus que florissante en 2011 avec ses 500 actionnaires et ses plusieurs milliards de chiffres d’affaires qui ont accusé une hausse de 79,5% comparé à 2010.
En déposant son dossier d’entrée en Bourse mercredi, le géant du réseau social envisage d’ores et déjà de mettre près de 7,6 milliards d’euros de titres, battant largement l’exploit de son principal concurrent qui avait misé 1,67 milliards de dollars (près de 1,3 milliards d’€) en 2004. Mais selon les analystes, ce quota sera probablement revu à la hausse une fois que les investisseurs auront réalisé toute l’envergure de Facebook dans l’économie mondiale. En effet, à l’heure actuelle, le site compte déjà à son actif plus de 40% du marché mondial en terme d’utilisateurs d’internet.
Concernant ses principales sources de bénéfices, la grande majorité provient de ses recettes publicitaires, outre la commercialisation des applications ludiques. Selon la firme eMarketer, les entrées publicitaires de Facebook a explosé de 2009 à 2011, allant de 738 millions à 3,8 milliards de dollars, soit environ 560 millions d’€ à 2,9 milliards d’€. La même firme table même sur des résultats encore plus colossaux pour Facebook en 2012 et 2013, avec des revenus publicitaires de 5,78 milliards, puis de 7 milliards de dollars ; soit entre 4,4 à 5,4 milliards d’€.
Mais Facebook ne compte pas en rester là, le géant du réseau social projette en effet de lancer un programme de soutien baptisé Ad Boost, visant près de 50 000 entreprises dans plusieurs pays européens comme la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni. Selon une déclaration de Sheryl Sandberg, la directrice générale du réseau social, relayée par Europe1, le coût total de cette opération s’élève à 5 millions d’euros.
Conjointement, le cabinet Deloitte avait évalué les
emplois qui se sont créés sous la vague Facebook en Europe et essentiellement en France. Dans ce rapport publié par Les Echos, le cabinet révèle que par l’implantation de Facebook, 22.000 emplois directs et indirects ont vu le jour en France, générant plus de 1,9 milliards d’€. Pour toute l’Europe, le rapport fait état de 15,3 milliards d’euros de revenus pour les 232 000 emplois crées en 2011.
Devant toute cette prouesse, le patron fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, devait modestement déclarer : « nous ne construisons pas de services pour gagner de l’argent, nous gagnons de l’argent pour construire de meilleurs service », à l’endroit des investisseurs dans une lettre qui accompagnait le dossier pour son entrée sur les marchés boursiers.