"Ça me met en colère que des hommes politiques décident ce qui est bon pour ma santé", a déploré Deborah Dorbert, une femme dont le fœtus a un diagnostic mortel, mais les médecins ont refusé l’avortement.
En Floride, une femme enceinte, dont le bébé a un diagnostic mortel, s’est vue refuser une IVG. Alors qu’elle doit accoucher dans quelques semaines, elle donnera naissance à un bébé mort, rapporte Ouest France citant une information du Washington Post. Le couple a en effet été prévenu que leur deuxième enfant est atteint d’une anomalie mortelle. Le bébé n’a donc aucune chance d’être vivant en arrivant au monde. Cependant, les médecins ont catégoriquement refusé l’avortement même si elle aurait pu le faire. "Ça me met en colère que des hommes politiques décident ce qui est bon pour ma santé. J’aurais fait n’importe quoi pour avoir ce bébé vivant", a déploré Deborah Dorbert.
Cette terrible histoire survenue en Floride est l’une des conséquences de la fragilisation du droit à l’avortement aux États-Unis. Elle intervient un peu moins d’un an après la décision de la Cour suprême d’invalider l’arrêt Roe vs Wade, qui garantissait le droit à l’avortement. Depuis, chaque État est tout à fait libre de garantir ou non ce droit fondamental. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi en Floride, le délai légal pour avorter est passé de 24 semaines à 15 semaines, sauf sous certaines circonstances exceptionnelles. C’est le cas par exemple d’un fœtus ayant une anomalie mortelle, mais les conditions sont très strictes.
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