Eyepix/Sipa USA/SIPA
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la vaccination contre la rougeole a drastiquement baissé. Une situation qui met en danger des dizaines de millions d’enfants.
La situation inquiète les autorités mondiales. Des dizaines de millions d’enfants sont exposés au danger face au déclin de la vaccination contre la rougeole. Tel est le résultat d’un rapport mondial publié mercredi. Parmi les pays comptant le plus grand nombre d’enfants non immunisés se trouvent le Nigeria, l’Inde, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie et l’Indonésie sont les pays qui comptent le plus d’enfants non immunisés contre cette maladie potentiellement mortelle. "Depuis trois ans, nous sonnons l’alarme sur les taux de vaccination en déclin, et le risque accru pour la santé des enfants dans le monde", a déclaré dans un communiqué Ephrem Tekle Lemango, en charge des programmes de vaccination à l’Unicef. "Nous avons une fenêtre de tir serrée pour regagner le terrain perdu", a-t-il prévenu sur les propos relayés par Le Figaro.
L’épidémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur les programmes d’immunisation, a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon le rapport commun de l’OMS et des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), quelque 40 millions d’enfants ont manqué une dose de vaccin contre la rougeole en 2021. La première dose pour 25 millions d’entre eux, et la deuxième pour 14,7 millions, détaille le document. Selon toujours le rapport, 9 millions de personnes ont attrapé la rougeole, une infection virale très contagieuse, en 2021 dans le monde, dont 128 000 décès.
La rougeole qui n’a pas de traitement une fois infecté se manifeste par de fortes fièvres et de possibles complications pulmonaires. Seule une couverture vaccinale très élevée permet d’atteindre une immunité collective. "Il n’y a pas de temps à perdre, nous devons travailler urgemment pour nous assurer que ces vaccins vitaux arrivent jusqu’à chaque enfant", a déclaré Elizabeth Cousens, présidente de la Fondation pour les Nations unies.
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