Une vingtaine de blessés ont été également recensés après cette attaque qualifiée de "terroriste" par le ministère de la Défense de Niamey. L’attentat a eu lieu mardi près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso.
Dans une tragédie marquante, la région de Tillabéri, au Niger, a été le théâtre d’une attaque meurtrière mardi. Un groupe présumé de djihadistes a tendu une embuscade à un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) en déplacement entre Boni et Torodi. L’attaque a entraîné la mort de 17 soldats et a laissé 20 autres blessés, dont six dans un état grave. Les blessés ont été évacués vers la capitale Niamey pour des soins médicaux, tandis qu’une opération de ratissage était en cours pour neutraliser les assaillants. Le ministère de la Défense de Niamey a qualifié cette tragédie d’"attaque terroriste", soulignant la gravité de la situation sécuritaire dans la région.
Mardi en début d’après-midi, "un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) en mouvement entre Boni et Torodi a été victime d’une embuscade terroriste aux abords de la localité de Koutougou", est-il indiqué dans un communiqué du ministère publié tard dans la soirée. La localité de Koutougou, connue sous le nom de "trois frontières" entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est depuis longtemps un repaire pour les groupes djihadistes, dont l’État islamique au grand Sahara (EIGS). Malgré les efforts considérables des forces anti-djihadistes pour maintenir la sécurité, la région continue de faire face à des attaques régulières de ces groupes armés.
L’attaque de Koutougou survient dans un contexte politique tumultueux, marqué par un coup d’État récent ayant renversé le président élu Mohamed Bazoum. Les militaires dirigés par le général Abdourahamane Tiani ont justifié leur prise de pouvoir en invoquant la dégradation de la situation sécuritaire. La France, qui avait auparavant coopéré activement avec l’armée nigérienne dans la lutte contre les groupes djihadistes, est devenue une cible de critique pour le nouveau régime, qui l’accuse de vouloir intervenir militairement pour rétablir le président renversé.
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