La candidate du Front national à l’élection présidentielle est en visite au Tchad. Au cours d’une rencontre avec le président tchadien, elle a évoqué la Françafrique, particulièrement tout le mal qu’elle en pensait.
Avant de rencontrer mercredi les militaires français de l’opération Barkhane, basés à N’Djaména (Tchad), Marine Le Pen s’est entretenue mardi avec le président du Tchad Idriss Déby Itno. Dans un entretien accordé au Figaro, la présidente du Front national a développé le sens de ce déplacement.
La candidate d’extrême droite à la présidentielle en France, a déclaré avoir évoqué le "fondamentalisme islamique" et la situation en Libye avec le président Idriss Déby Itno. "Je lui ai dit que la France remercie le Tchad dans la lutte contre le fondamentalisme islamique", a-t-elle souligné. Marine Le Pen a en outre assuré qu’elle s’engage à développer la coopération avec les pays francophones, si elle est élue présidente de la République. Mais elle a surtout insisté sur son souhait d’en finir avec la "Françafrique". "J’ai expliqué au président Déby que je n’entendais pas continuer cette politique de la Françafrique, faite d’ingérences et d’exigences de contreparties, parfois opaques", déclare-t-elle. "Je lui ai dit également que j’étais un défenseur de la souveraineté des Etats, alors que l’Union européenne ne cesse de faire du chantage", ajoute-t-elle.
J’ai rencontré Idriss Déby, Président du #Tchad, et je me rendrai demain auprès des forces françaises de l’opération #Barkhane. pic.twitter.com/DafmdXrWT5
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 21 mars 2017
Le parti du principal opposant tchadien, Saleh Kebzabo, avait dénoncé samedi 18 mars la visite de la "candidate de l’extrême droite raciste et xénophobe à l’élection présidentielle en France". Marine Le Pen devait rencontrer mercredi les militaires français de l’opération Barkhane, basés à N’Djaména (Tchad). "Elle prononcera une allocution précisant sa vision des relations franco-africaines à venir. Elle sera également reçue par la première dame, Hinda Deby Itno, présidente de la Fondation Grand Coeur, et visitera avec elle un hôpital pour enfants", indique le Front national dans un communiqué.