Les résultats de la recherche française Elfe indiquent que les enfants qui sont moins exposés aux allergènes alimentaires avant l’âge de 10 mois ont un risque deux fois plus élevé de développer une allergie alimentaire avant 5 ans et demi.
Il est essentiel de manger de manière équilibrée et diversifiée dès le plus jeune âge. Une étude récente publiée dans la revue Allergy par la cohorte française Elfe met en évidence une corrélation entre la diversification alimentaire tardive chez les enfants et le risque de développer des allergies. L’étude, qui a inclus 6 662 enfants sans manifestations allergiques avant l’âge de 2 mois, a recueilli des données sur leur alimentation entre 3 et 10 mois ainsi que leurs réactions allergiques ultérieures. "Les scientifiques ont constaté que seuls 62 % des enfants ont débuté la diversification alimentaire sur la période recommandée, soit entre 4 et 6 mois", a fait savoir L’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), rapporte BFMTV.
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Dans une note de recommandations émise en 2021, Santé publique France (SpF) avait conseillé aux parents d’introduire dès le début de la diversification alimentaire, entre 4 et 6 mois, tous les groupes d’aliments, même ceux réputés allergènes comme les œufs, le poisson, le blé ou encore les produits laitiers. Par la suite de l’étude, les chercheurs ont quantifié le lien entre le délai d’introduction des allergènes majeurs et le risque de développer des allergies alimentaires.
"Ils ont observé que pour 1 enfant sur 10, au moins 2 allergènes majeurs (...) ne sont pas encore introduits dans l’alimentation à l’âge de 10 mois", a révélé l’INRA. Or, "ces mêmes enfants ont un risque 2 fois plus élevé de développer une allergie alimentaire avant l’âge de 5,5 ans que ceux pour lesquels les 4 allergènes considérés sont introduits avant l’âge de 10 mois".
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