Le spasme du sanglot peut survenir entre l’âge de 6 mois et 6 ans, et se manifeste par des pleurs incontrôlés, accompagnés parfois de violents hoquets. L’enfant suffoque et peut même s’évanouir un bref instant. C’est impressionnant pour les parents mais rassurez-vous, il est sans danger.
Le scénario est souvent le même : une émotion vive, une forte colère ou une réprimande provoque les pleurs de votre bébé qui a de plus en plus de mal à reprendre son souffle. Au plus fort de la crise, son visage vire au bleu et il s’arrête de respirer, perdant parfois connaissance. Cette perte de connaissance dure quelques instants, de trente secondes à une minute maximum. Ensuite, l’enfant reprend conscience, comme si rien ne s’était passé. Ce n’est pas une maladie, et même si les signes sont semblables à ceux de l’épilepsie : raideur, convulsions, inconscience, cela n’a rien à voir.
Très impressionnantes, ces crises ne présentent heureusement aucun danger. Elles témoignent bien souvent d’une forte personnalité et/ou des difficultés de certains enfants à affronter les contrariétés et frustrations. Sur le moment, essayez de garder votre sang-froid. Inutile d’appeler un médecin en urgence. Vous pouvez tapoter les joues de votre enfant, lui rafraîchir le visage et lui parler doucement. C’est la façon dont vous allez réagir (le plus calmement possible) qui aidera votre enfant à s’apaiser. A l’occasion, n’hésitez pas à évoquer cet épisode avec votre médecin. Il vous rassurera et vous conseillera sur la conduite à tenir en cas d’éventuelles récidives.
Attention, les enfants remarquent parfaitement la réaction angoissée de leurs parents lors d’un spasme du sanglot, et certains vont avoir tendance à en jouer. Ils tiennent là un moyen de pression très efficace. La crise se déclenche alors à chaque refus, à tel point que l’entourage n’ose plus les contrarier. Le véritable danger dans ce cas est d’ordre éducatif. La meilleure solution consiste alors à banaliser l’évènement : n’oubliez pas que le spasme du sanglot est sans danger. Toutefois, ne le confondez pas avec la convulsion qui se produit lors d’une montée brutale de la température.
Dans tous les cas, il est capital de faire comprendre à votre enfant que c’est vous qui détenez l’autorité et qui décidez de certaines choses le concernant. Il a bien sûr le droit d’exprimer son mécontentement ou sa déception, mais pas de cette manière. Ce comportement cesse généralement vers l’âge de 5 ans, même si cela varie d’un enfant à l’autre et d’une famille à l’autre. Sachez-le : plus vous serez ferme et profondément convaincue de ce que vous dites, moins votre enfant aura envie de se livrer à des colères extrêmes.
Néanmoins, si les spasmes sont trop fréquents, parlez-en à votre médecin. Il prescrira le cas échéant du magnésium, de la vitamine B6 et, si besoin est, un calmant très léger qui atténuera la crise. Consultez aussi si le spasme provoque souvent une perte de connaissance. Dans ce cas, il faut rechercher la cause car certains troubles peuvent provoquer des syncopes.
Pour éviter les confusions, retenez que les pleurs agités, la perte de connaissance brève et le retour rapide à la conscience sont les éléments fondamentaux du spasme du sanglot.