Le ronflement touche environ 20% de la population française et l’apnée du sommeil 4%. La proportion d’hommes est plus élevée mais les femmes ne sont pas épargnées par ce problème. Les enfants peuvent aussi être atteints en particulier s’ils ont de grosses amygdales.
Les apnées du sommeil correspondent à un
trouble du sommeil et de la respiration. Le patient atteint de ce syndrome est un ronfleur qui fait des poses respiratoires pendant son sommeil. Ces pauses peuvent durer jusqu’à 30 à 40 secondes. Le pharynx se resserre, l’air ne passe plus et la respiration s’arrête pendant au moins 10 secondes, et ce plusieurs fois par nuit.
Les arrêts respiratoires, courts au début de la maladie, deviennent de plus en plus longs. Ces difficultés respiratoires entraînent un défaut d’oxygénation de l’organisme. Il faut que la personne s’éveille, que les muscles se contractent pour laisser passer l’air à nouveau et que la respiration reparte.
La victime type de l’apnée du sommeil est un homme de 30 à 60 ans, qui a des problèmes de poids. En effet, les kilos superflus entraînent une obstruction plus facile des voies respiratoires. Le fait de boire de l’alcool est aussi un facteur qui entre en jeu : le relâchement musculaire est alors plus grand.
Le dormeur ne se rend pas forcément compte de ce problème. Souvent, c’est le conjoint qui s’inquiète des arrêts respiratoires. Outre ces manifestations nocturnes, plusieurs signes peuvent faire penser à un problème d’apnées du sommeil : fatigue excessive, somnolence dans la journée, ronflement de plus en plus bruyants, sommeil de mauvaise qualité, pertes de mémoire, maux de tête au réveil et parfois hypertension artérielle.
Toutefois, ce n’est pas parce que vous ronflez que vous souffrez forcément d’apnées du sommeil. Les deux problèmes peuvent être indépendants. Si vous avez des soupçons, le diagnostic sera confirmé par une consultation dans un centre du sommeil : en y passant la nuit, vous pouvez avoir un enregistrement de différents paramètres de votre sommeil. Un problème d’apnée sera ainsi détecté facilement.
L’apnée du sommeil n’est pas un problème à négliger. Car les insomnies, la somnolence ou la fatigue ne sont pas les seules conséquences possibles de ce trouble. A long terme, la mauvaise oxygénation de l’organisme va entraîner des troubles cardiaques, de l’hypertension artérielle et même des risques d’infarctus. C’est pourquoi il est important de consulter son médecin et de traiter au plus vite le problème.
Dans les cas bénins, le fait d’adopter une bonne hygiène de vie suffit parfois à éliminer les symptômes. Ainsi, il est conseillé aux malades de réduire leur consommation d’alcool et de cigarette. Une mesure efficace est la perte de poids, qui va permettre de faire disparaître la gêne de la respiration.
Mais si ces changements ne suffisent pas, le traitement de référence est la ventilation « en pression positive ». Il s’agit d’un petit compresseur qui envoie de l’air sous pression dans un masque. La personne le met avant de se coucher, ce qui empêche les apnées pour toute la nuit. Pour le conjoint, le bruit du ronflement est en revanche remplacé par celui de l’appareil…
Si l’emploi du masque n’est pas possible, une autre solution est l’opération. Effectuée sous anesthésie générale, elle consiste à libérer les voies respiratoires, en enlevant ce qui gêne ! Ainsi, la luette et une partie du voile du palais sont retirées. Les amygdales peuvent éventuellement faire aussi l’objet d’une ablation. L’opération peut également se faire à l’aide d’un laser : en brûlant à certains endroits, le chirurgien va retendre les tissus. Dans ce cas, l’anesthésie n’est que locale.
Attention, il existe des cas d’apnée du sommeil beaucoup plus rares, provoqués par des problèmes neurologiques. Dans ce cas, le traitement est différent, principalement médicamenteux.
Nous passons une part importante de notre vie à dormir, il est par conséquent important que notre sommeil soit de bonne qualité.