La chanteuse Françoise Hardy a annoncé qu’elle n’aurait "surement pas" signé la lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron par 300 personnalités du monde de la culture, opposées à la réforme des retraites.
Lors d’une interview accordée au Journal du Dimanche, Françoise Hardy a parlé de la réforme des retraites. Elle a annoncé qu’elle n’aurait "surement pas" signé la lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron en mars, rapporte TF1. Au total, 300 personnalités du monde de la culture, opposées à la réforme ont signé ce courrier. La chanteuse a pris cette décision, car elle s’intéresse aux réalités économiques et elle a compris qu’il y a plusieurs raisons impératives d’effectuer une réforme des retraites.
L’artiste de 77 ans a apporté de nombreuses explications durant cet entretien. Selon ses dires, tous les pays européens ont mis l’âge de la retraite à 65, 66 ou 67 ans, "sauf le nôtre dont la dépense publique est la plus élevée d’Europe".
Elle a précisé que la dette publique s’élève à 3 000 milliards d’euros avec un taux d’intérêt de 3%, lequel risque d’augmenter encore. Par ailleurs, un déficit budgétaire de longue date autour de 164 milliards d’euros est constaté à cause, entre autres, du coût du travail trop élevé pour que les productions françaises soient compétitives.
Françoise Hardy a reconnu avoir voté pour Emmanuel Macron pour "l’aspiration à dépasser les clivages binaires gauche-droite, riches-pauvres". Face à la situation actuelle, elle dit avoir honte d’une France qui "se laisse manipuler et désinformer par des extrémistes de gauche ou de droite : la LFI, la Nupes, Marine Le Pen" en dénonçant les "grèves répétées". A son avis, ces mobilisations aggravent la situation économique avec les problèmes de transport qu’elles provoquent et font de la France un "repoussoir touristique".