Invitée sur le plateau de l’émission ’Il n’y a pas qu’une vie dans la vie’ sur Europe 1, Rachida Dati a levé le rideau sur une partie de sa vie, celle où elle s’est sentie contrainte à épouser "un Algérien".
Le mariage "forcé" a eu lieu en 1992 à l’époque où Rachida Dati avait 25 ans. Sous la pression familiale et sociale, la candidate à la mairie de Paris a épousé un Algérien qu’elle avait rencontré trois semaines auparavant. Ils se sont dit "oui" le 14 novembre 1992. L’ancienne ministre était en larmes "sous Lexomil" en marchant vers l’autel. "Le mariage, c’était pas moi. Mes sœurs se sont toutes mariées jeunes, conditionnées par le fait que c’est bien de se marier et de faire des enfants", a-t-elle confié sur le plateau de l’émission Il n’y a pas qu’une vie dans la vie sur Europe1.
Rachida Dati a précisé qu’elle s’est sentie obligée de se conformer à la tradition, mais ses parents ne lui avaient jamais imposé de compagnon. "Ce n’était pas une contrainte de la part de mon père, il ne l’a pas choisi, ne me l’a pas imposé, mais il y avait une pression culturelle.", a-t-elle expliqué sur le récit de Sputniknews. Au lendemain du mariage, l’ancienne ministre a demandé son annulation. Elle voulait que cet épisode soit effacé de sa vie y compris sur son acte de naissance. La justice a toutefois refusé sa demande, car l’Algérien n’a pas accepté de divorcer. Elle s’est adressée au procureur de la République, mais en vain.
Sous prétexte du besoin d’une expérience à l’étranger, Rachida Dati a quitté la France puis accueillie par Jacques Attali à la Banque européenne à Londres. L’ancienne ministre n’est retournée en France qu’après avoir acquis l’annulation du mariage. "Même Nicolas Sarkozy ne savait rien de tout ça", a-t-elle confié. La candidate à la mairie de Paris a pu compter sur l’aide de plusieurs personnalités influentes, notamment Simone Veil, Albin Chalandon ou encore Pierre de Bousquet. Après que le parquet s’est emparé de nouveau de l’affaire, ils ont compris l’existence d’un vide politique. "C’est comme ça qu’après, avec Nicolas Sarkozy, on a changé la loi", a-t-elle conclu.
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