À compter de ce mercredi 30 mars, une nouvelle loi entre en vigueur et condamne les propos et comportements à caractère sexiste. Selon une étude menée récemment et publiée cette semaine, 60% des salariés, dans le public comme dans le privé, ont subi du sexisme sur leur lieu de travail. Cette loi a donc pour objectif de mettre fin à ces comportements qui seront désormais qualifiés de harcèlements sexuels.
Des blagues lourdes, des surnoms inappropriés, des gestes déplacés : ces comportements étaient, auparavant, considérés comme du harcèlement moral. Désormais, ils ne seront plus tolérés et pourront être qualifiés de harcèlement sexuel, punissable par la loi.
Cette nouvelle loi entre en vigueur dès ce mercredi 30 mars. Les collègues ou patrons responsables seront jugés au pénal, au même titre que le harcèlement sexuel. Celui-ci est puni de 2 ans de prison et de 30 000 euros d’amende.
Les harceleurs sont parfois accompagnés dans leur délit. Ainsi, le co-harceleur peut également se retrouver devant la justice.
Le sondage effectué par Opinion Way pour Ekilibre conseil entre le 21 février et le 2 mars relève que 60% des salariés ont été victimes de comportements sexistes sur leur lieu de travail.
La majorité des victimes de violences sexuelles et sexistes au travail sont des femmes et 2/3 des harceleurs sont des hommes.
Les blagues à connotation sexuelle sont les plus récurrentes : 47% des personnes interrogées en ont été témoins, ou victimes. En dehors des blagues, les gestes déplacés sont également fréquents entre regards insistants sur certaines parties du corps, sifflements, bruits grossiers à connotation sexuelle. Ce sont 14% des sondés en ont fait l’objet.
Le harcèlement ne s’arrête malheureusement pas là, dans certains cas. Ce sont 10% des sondés qui racontent avoir déjà fait l’objet de demande d’un acte de nature sexuelle. Parmi eux, 6% ont subi des contacts sans consentement.
En cas de harcèlement, la victime doit en faire part à son employeur. Dans le droit du travail, les entreprises sont tenues de veiller à la sécurité de leurs salariés et donc de sanctionner le ou les harceleurs. Ces entreprises doivent également ouvrir une enquête interne et encourager la victime à porter plainte.
Dans le cas où l’employeur se refuse à faire ces démarches, la victime peut porter plainte au pénal ou saisir les prud’hommes.