Après une collision avec un bateau lancé à pleine vitesse, une tortue marine n’a que très peu de chance de survie. Chaque année, les soigneurs animaliers constatent de plus en plus d’accidents.
De plus en plus de tortues marines se font percuter par des bateaux sur l’île. Souvent fatales, les collisions sont de véritables fléaux pour les reptiles qui ne peuvent, parfois, les éviter.
Une petite partie des tortues percutées survivent au choc avec un bateau, mais gardent de lourdes séquelles, comme l’indique Bertrand Lallemand, soigneur à Kélonia : "Malheureusement les tortues percutées ne vont peut-être plus se reproduire. Il y a beaucoup d’interventions à faire et le temps que ça cicatrise il y a beaucoup de séjour à faire, que ce soit au centre de soin ou voir même chez le vétérinaire".
Depuis plusieurs années, l’observatoire des tortues marines de La Réunion tente de comprendre le phénomène : "Ce qui peux l’expliquer, confie Stéphane Ciccionne, directeur de Kélonia, c’est un changement de comportement ou un changement des pratiques sur l’eau, ce qui a augmenté le risque de collision. Il faut réduire sa vitesse quand l’on est dans la zone où sont présentes les tortues. Les usagers de la mer savent bien où se présentent les tortues, sur des fonds entre 0 et -30 mètre de profondeur parce que c’est là qu’elles se nourrissent".
Alternative envisageable, une cage autour du moteur pour protéger les tortues pourrait voir le jour.