Aujourd’hui marque la fête des pêcheurs. L’occasion de mettre en lumière des pêcheurs péï comme Marie Suzette Turpin, qui vit à Bras-Panon et pêche à Saint-Benoît. Elle pêche le bichique depuis des années et entre elle et le petit alvin, c’est toute une passion.
Marie Suzette Turpin est une mère de famille âgée de 56 ans. Cela fait 30 ans qu’elle exerce en tant que pêcheuse à pied professionnelle, bichique. Également vice-présidente du comité de pêche de La Réunion, sa profession c’est "une passion avant tout. Ca se transmet".
Elle pêche ainsi le petit alvin à Saint-Benoît et c’est un travail à plein temps. Comme elle nous l’explique, si la pêche du bichique se déroule du 1er septembre jusqu’à la fin du mois de février, elle travaille "du 1er janvier au 31 décembre". En dehors de la période de pêche, il y a également la partie de l’entretien des canaux à la rivière par exemple. "On ne s’ennuie pas", souligne la mère de famille. Afin que la pratique de la pêche traditionnelle du bichique perdure, cela lui tient à coeur de pouvoir organiser des ateliers pédagogiques, "pour assurer la relève" par exemple, comme elle dit.
Car en effet, la filière est durement touchée par une importante diminution de "notre stock". C’est pourquoi des plans d’aide ont été mis en place.
Marie Suzette Turpin ajoute également qu’il y a un lien particulier entre le Réunionnais et les bichiques. "Auparavant c’était l’aliment que nos ancêtres pêchaient pour mettre dans la marmite et finalement c’est devenu le plat favori des Réunionnais". Et qu’il y a fort longtemps, tous les Réunionnais allaient pêcher sans forcément être des professionnels.
D’après Suzette, pour exercer le métier de pêcheur, il faut beaucoup de "courage et ne pas avoir peur de l’eau froide". Mais il faut et surtout "persévérer". "Même si tu pêches et que tu n’attrapes rien il faut avoir cet esprit de pêche".