A l’occasion de la journée mondiale de la prévention du suicide, une association a demandé la sécurisation des ponts de l’île, théâtres de trop nombreux drames.
L’an dernier à La Réunion, deux adolescents se sont donnés la mort. Les chiffres officiels font état d’un suicide tous les trois jours dans notre département. Ce fléau qui touche toutes les catégories d’âges et toutes les classes n’épargne pas donc notre île.
Afin de sensibiliser les autorités à cette problématique, l’association Prévention Suicide a déposé une motion ce lundi à la sous-préfecture de Saint-Pierre. A travers cette action, il s’agissait de demander la mise en place de nouveaux moyens pour empêcher ces gestes de désespoir.
Les membres de l’association Prévention Suicide se sont rendus à la sous-préfecture avec un bouquet de roses blanches, symbole du nombre de Réunionnais qui se sont donnés la mort l’année dernière.
Outre le rappel du bilan 2011, la motion rédigée par l’association Prévention Suicide comporte certaines préconisations. Comme l’explique Odayen Danon Lucthmee, la directrice de l’association, " l’installation de filets et barrières anti-suicide, le recours à un système de vidéo-surveillance aux abords des ponts et la mise à disposition d’une ligne téléphonique" pour les personnes en souffrance sont autant de dispositifs qui peuvent aider à réduire le nombre de suicides à La Réunion.
Le coût de ces installations est estimé entre 100 à 150 000 euros par pont. L’association Prévention Suicide demande une sécurisation des six ponts les plus dangereux de l’île, parmi lesquels figurent celui de l’Entre- Deux, ou encore le pont de la Rivière D’abord. Les bénévoles de l’association Prévention Suicide espèrent que leur message sera entendu. Selon eux, la prévention contre le suicide passe par la parole et l’écoute mais ces dispositifs techniques ont aussi fait leurs preuves.