Véritable métier de l’ombre, être responsable de la sécurité d’un club de nuit n’est pas un métier facile. Romain, âgé de bientôt 32 ans, est responsable sécurité d’une boîte de nuit à Saint-Gilles.
Romain s’est lancé assez jeune dans le milieu de la sécurité. C’est en 3ème, alors que son proviseur présente l’ouverture d’un CAP sécurité, que Romain en fait sa vocation.
Un métier difficile
Bien qu’important, ce métier implique d’importants sacrifices pour ceux qui l’exercent. Pour Romain, ce sont notamment les horaires qui sont contraignants. Il se trouve décalé avec sa famille, travaille la nuit ainsi que les jours fériés et de fêtes… Mais c’est aussi un métier qui fait face à des risques, notamment liés à la gestion du public. Le public des boîtes de nuit n’est pas toujours docile, et Romain doit souvent gérer l’agressivité, les menaces et parfois la violence de personnes alcoolisées.
Ces échanges, explique Romain, nécessitent beaucoup de sang-froid, et de patience. Si les responsables de sécurité manquent de tact, ce type de situation « peut dégénérer à tout moment et tourner à la violence parfois extrême ».
Si c’est un métier difficile, il présente tout de même de nombreux avantages. « Rencontrer des artistes connus, assurer le bon déroulement des évènements festifs pour permettre aux gens de passer un bon moment mais aussi de connaître l’envers du décor de certains sites interdits au public », nous dit Romain.
Les études
Plusieurs parcours permettent d’accéder à ce métier, « les études peuvent être faites en formation sous forme de titre reconnu au RNCP, ou encore à l’école avec des diplômes comme CAP ou Bac Pro, reconnus par l’Etat et qui vous donnent le droit de demander une carte professionnelle sous certaines conditions judiciaires ». Il est en effet nécessaire d’avoir un casier judiciaire vierge pour exercer le métier d’agent de sécurité.
Un métier mal reconnu
Romain souligne un point important. Il souhaite remercier tous les hommes et femmes qui exercent ce métier, souvent ingrat, envers lequel les gens sont trop peu reconnaissants. Il rajoute que les agents de sécurité sacrifient beaucoup de moments de leur vie pour que le public puisse s’amuser en toute sécurité.