Les députés ont voté jeudi en commission la fin des exonérations fiscales pour les véhicules pick-up. Pourtant jusque là, certains professionnels bénéficiaient d’une défiscalisation de 30%. Une nouvelle qui risque d’affecter le marché automobile.
C’est une nouvelle qui ne va pas ravir les acheteurs de pick-up. Les députés ont voté un amendement soumettant les futurs acquéreurs au malus écologique et à la taxe sur les véhicules de société (TVS).
"La mesure va avoir un impact sur la trésorerie des agriculteurs. Is seront contraints de garder leur pick-up plus longtemps", explique Frédéric Vienne, président de la FDSEA.
Si la loi passe, il y aura certainement un impact sur la baisse des véhicules. "On essayera de faire au mieux pour le client", indique Eric Philogène, conseiller commercial automobile.
En moyenne à La Réunion, 30 pick-up sont vendus tous les mois aux professionnels comme aux particuliers. La raison, outre l’avantage fiscale, la praticité de ces véhicules permettant de tracter des charges lourdes.
Ces véhicules bénéficient d’un statut particulier pour les professionnels. Depuis octobre 2015, "les véhicules équipés d’une plateforme (…) tel un véhicule pick-up, étaient exclus du champ d’application de la TVS (taxe sur les véhicules de société)".
L’exonération du malus écologique pour les acquéreurs de pick-up représente un manque à gagner d’environ 200 millions d’euros par an pour l’Etat.
Or, ces véhicules sont très polluants et échappaient jusqu’alors à ce malus pénalisant les véhicules émettant trop de CO2.
La vente des pick-up a explosé l’an dernier en France. La raison, une fiscalité avantageuse.
Malheureusement, l’amendement voté jeudi devrait mettre un arrêt brutal à ce succès.