Ce lundi de pentecôte coûte 2 milliards d’euros aux travailleurs, mais également aux entreprises. Le fruit de cette journée travaillée doit être intégralement reversé à l’Etat. L’argent récolté doit servir à améliorer la vie de nos seniors. Pour cette quatrième édition du jour de solidarité, il est bon de se demander concrètement à quoi vont servir les fonds collectés.
Cette journée de travail doit générer environ deux milliards d’euros. La caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), garantie que les fonds seront exclusivement consacrés aux personnes âgées et aux personnes handicapées.
Concrètement cet argent servira au maintien à domicile des personnes âgées, à la médicalisation des maisons de retraites ou encore au versement d’une prestation de compensation du handicap pour prendre en charge de façon personnalisée les surcoûts des maladies
Grâce à cette journée, 30.000 emplois doivent être également créés et bénéficiés aux personnes âgées, aux personnes handicapées mais aussi aux chômeurs. « Son utilité est donc double », selon une déclaration du Ministre de la Santé en 2005 .
Dans notre île, les précédentes mobilisations des salariés ont, bien entendu permis de dégager des fonds"solidaires". Il est encore, à ce jour, difficile (peut-être trop tôt) de constater de visu une amélioration de la vie de nos gramounes.
Ainsi l’année dernière, dans une maison de retraite de Saint-Denis, aucun des pensionnaires interrogés n’avait vu un quelconque changement dans son confort...
Que dit le Code du travail ?
« Le lundi de Pentecôte n’a jamais cessé d’être un jour férié. Il a en revanche été prévu en 2004 d’en faire la journée de solidarité en faveur des personnes âgées et handicapées.
Désormais, depuis la loi du 16 avril 2008, il n’est plus fait référence au lundi de Pentecôte comme journée de solidarité par défaut.
Les entreprises sont donc libres de continuer à choisir comme journée de solidarité le lundi de Pentecôte ou bien de s’organiser autrement, par exemple :
En fixant un autre jour férié précédemment chômé autre que le 1er mai,
En supprimant un jour de RTT,
En faisant effectuer 7 heures supplémentaires fractionnées sur l’année,
Ou encore en supprimant un jour de repos attribué dans le cadre de la nouvelle répartition de la durée du travail.
À noter qu’il est interdit de supprimer un jour de congé payé ou un jour de repos compensateur au titre de la journée de solidarité ».