15 jours de mobilisation pour les gilets jaunes de La Réunion. 15 jours à tout tenter pour se faire entendre dans la rue : barrages, recueil des revendications... Le cri de détresse des gilets jaunes a secoué La Réunion. Pour Annick Girardin, l’île affronte "un tsunami social". Après 3 jours de visite, des échanges et des annonces, la ministre des Outre-mer va prendre la direction de Paris. Ici, la vie économique reprend doucement son cours mais les gilets jaunes restent déterminés à se faire entendre.
Il y a tout juste deux semaines, le 17 septembre 2018, les gilets jaunes ont entamé le combat à La Réunion. Un "combat pour l’égalité".
Et depuis quinze jours, les gilets jaunes restent mobilisés pour se faire entendre. Nombreux sont ceux qui appellent à la "démission d’Emmanuel Macron" mais les revendications sont profondes et nombreuses : la baisse des taxes des prix du carburant n’est que l’arbre qui cache la forêt. A La Réunion, les gilets jaunes dénoncent la cherté de la vie, pointent du doigt les prix de l’alimentation, le manque de transparence, la problématique du logement, de l’emploi, le favoritisme, un taux de chômage particulièrement élevé, des inégalités frappantes...
Si les gilets jaunes sont toujours sur les barrages à La Réunion, c’est avant tout pour dénoncer la souffrance subie par les plus pauvres mais également par la classe moyenne. Les taxes sont clairement pointées du doigt... Interrogés sur leurs conditions de vie, les gilets jaunes insistent sur le fait qu’il est devenu "impossible de boucler les fins de mois".
Pendant trois jours à La Réunion, la ministre des Outre-mer a été directement au contact des gilets jaunes : dans le Nord, dans le Sud, l’Est et l’Ouest. Annick Girardin a voulu écouter : écouter le cri de détresse des Réunionnais mobilisés dans ce mouvement citoyen.
Annick Girardin a donc pris le temps d’échanger avec différentes délégations de gilets jaunes mais également avec les élus, les maires des différents arrondissements, les représentants associatifs et ceux du monde économique.
Les annonces de la ministre des Outre-mer ont été faites en trois actes : mercredi soir pour le volet social, jeudi soir pour les annonces concernant le plan économique et l’emploi et hier soir, les annonces tant attendues sont tombées... Celles portant sur la problématique de la vie chère.