Atteinte d’un cancer en phase terminale, la sœur de madame B est décédée, il y a une dizaine d’années. Refusant de voir sa sœur souffrir davantage, madame B a pris la décision d’accompagner sa sœur en fin de vie. Elle témoigne anonymement.
Le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé cette semaine vouloir d’un projet de loi quant à l’aide active à mourir d’ici la fin de l’année. Le sujet fait débat depuis de nombreuses années en France.
Il y a une dizaine d’années, madame B. accompagnait sa sœur en fin de vie et l’a aidé à mourir. Elle était atteinte d’un cancer du pancréas en phase terminale. Pour elle, il n’y avait plus d’espoir de guérison possible. Alors qu’elle était hospitalisée à l’hôpital de Saint-Denis à La Réunion, la sœur de madame B. a été renvoyée chez elle.
Madame B. et son neveu ont alors pris la décision d’aider sa sœur à mourir. Après de longues conversations avec les médecins, ses proches ont décidé de l’aider à partir. Médicalisé chez elle, son médecin traitant a alors diminué ses doses de morphine.
"Pour moi, c’était une grande souffrance de la voir inerte. On en a parlé toute une nuit avec son médecin traitant. On cherchait une solution pour abréger ses souffrances. C’était une décision difficile à prendre, mais aujourd’hui je ne regrette pas. Il n’y avait plus aucun espoir médical, c’était une question de temps. À La Réunion, le sujet est sensible à cause de l’éducation, de la religion et du regard des autres", témoigne B.