En déplacement dans le Lot, le président Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture de la vaccination pour les 12-18 ans à partir du 15 juin. Pour l’heure, on ne sait pas encore si à La Réunion cela sera également le cas.
C’était une annonce attendue et déjà évoquée, la vaccination des adolescents. Hier, en déplacement, Emmanuel Macron l’a confirmé. Les adolescents entre 12 et 18 ans pourront se faire vacciner à partir du 15 juin.
Le Président a expliqué que la décision de lancer la vaccination des adolescents avait été prise au cours du conseil de défense.
"Il sera possible de prendre rendez-vous à partir du 15 juin", a précisé Olivier Véran, invité du 20h de TF1. "Bien sûr il faudra l’accord des parents et cela se fera sur la base du volontariat."
Nous avons obtenu les feux verts de toutes les autorités de santé."
A l’heure où le Ministère de la Santé élargit la campagne de vaccination aux plus jeunes, se pose la question de l’avis de parents et du mineur. La décision parentale de vacciner son enfant mineur devra-t-elle être prise d’un commun accord ? A défaut, comment le parent séparé en désaccord avec l’autre pourrait-il faire entendre son choix ? Un médecin pourrait-il passer outre le refus des parents de procéder à la vaccination ?
Dans le domaine de la santé, une intervention médicale ne peut être effectuée qu’avec le consentement libre et éclairé du patient. Ce principe est repris à l’article 5 de la Convention d’Oviedo du 4 avril 1997, opposable depuis le 1er avril 2012 en France. Toutefois, l’article L3111-2 du Code la santé publique permet de passer outre le consentement du représentant légal du mineur en ce qu’il érige une obligation de vaccination.
D’une part, la décision des parents d’accepter ou de refuser l’administration d’un traitement médical sur leur enfant mineur, faisant partie des composantes de l’autorité parentale, les parents sont donc nécessairement les décisionnaires de la vaccination non obligatoire à l’égard de leur enfant mineur. D’autre part, attention, l’article R4127-42 du Code de la santé publique prévoit qu’en principe « un médecin appelé à donner des soins à un mineur (...) doit s’efforcer de prévenir ses parents ou son représentant légal et d’obtenir leur consentement ». En complément, l’article L1111-4 du même code, impose de rechercher systématiquement le consentement du mineur s’il est apte à exprimer sa volonté et à participer à la décision.
À La Réunion, et selon un sondage réalisé il y a quelques jours, la majorité des Réunionnais s’opposent à la vaccination des adolescents. 65 % sont contre, pour 31 % d’avis favorables.