Lors de l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat, les députés français ont validé l’utilisation d’huile usagée pour remplacer le diesel.
De l’huile usagée pourra très bientôt être utilisée comme carburant, remplaçant le diesel. Plus écologique et surtout plus économique, la France n’est pas le premier pays européen à l’autoriser.
Les utilisateurs de véhicules diesel pourront bientôt bénéficier d’huile usagée à la place du carburant. Coûtant 1,30 euro le litre, elle a une pollution réduite de 90%. Les automobilistes réunionnais saluent cette initiative du gouvernement : "Si on peut faire un carburant assez écolo ce serait pas mal", explique un homme. Un autre rajoute : "Si lé bien pou l’écologie et pou mon portefeuille, tout le monde lé gagnant et tout le monde lé content". Un dernier confirme : "Au niveau de l’écologie c’est mieux et au niveau du pouvoir d’achat aussi, je ne vois pas quel est l’inconvénient".
Sur le procédé, l’huile devra être récupérée chez les professionnels avant traitement. Pour Madi Yzayah Mohamadi, restaurateur, revendre son huile usagée lui permettrait d’économiser sur l’achat de cette matière première : "Une fois que ce n’est plus utilisable, on conserve l’huile dans des bidons de 200 litres qui sont récupérés par la société locale. Aujourd’hui avec l’augmentation du prix de l’huile au litre qui est à peu près à 4 euros, revendre pourrait nous faire une grande économie".
À La Réunion, une entreprise a déjà réfléchi à transformer l’huile usagée en biocarburant. Elle récupère jusqu’à 40 000 litres qui sont par la suite envoyés dans l’Hexagone pour être transformés. La société locale souhaite aujourd’hui aller plus loin en réalisant toutes les étapes sur l’île d’ici 2025 : "Cette loi qui vient de passer, explique Pierre Tambouran, co-fondateur d’une start-up, elle dit que l’on peut utiliser ces huiles de friture directement dans le moteur. On va rester sur nos études et sur notre volonté d’implanter une installation de valorisation de biocarburant à La Réunion et en parallèle, suivre de très près cette loi parce qu’on a déjà ce flux d’huile qui pourra peut-être être utilisé dans les véhicules", indique-t-il.
Hugo Dieudonné, co-fondateur d’une start-up, complète : "Le biodiesel va être une molécule, un produit qui sera assez proche du diesel et qui va pouvoir être mélangé à ce dernier ou être utilisé directement dans les moteurs diesels", affirme-t-il.
Si la loi l’autorise, il faudra tout de même éviter toute fabrication artisanale, l’huile utilisée pour faire rouler son véhicule doit être homologuée.